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Angeline Ndayishimiye Ndayubaha, au service des communautés

Quand on doit épauler son époux, Président de la République, pour répondre à la myriade de défis qui se posent dans l’un des pays les moins riches du monde, il faut de l’engagement, certes, mais surtout une stratégie. On l’a vu, avec le décret présidentiel du 12 octobre 2021 réorganisant les services de la Présidence du Burundi et instaurant l’Office de la Première Dame pour le Développement au Burundi (OPDD).

Historique : là où ses prédécesseures se frayaient une place dans le sillage présidentiel des maris, Angeline Ndayishimiye voit son rôle coulé dans la législation burundaise. L’OPDD intervient donc pour l’amélioration de la santé maternelle et infantile, sexuelle et reproductive des adolescents, l’appui au programme des cantines scolaires, l’autonomisation des jeunes et des femmes, ou encore le soutien au bien-être des personnes vulnérables…

Contre la malnutrition

Et il faut dire que ce décret a trouvé la native de Muramvya au front, notamment sur le terrain, sensible, de la lutte contre la malnutrition. Alors que le Burundi jouit d’un régime climatique et de sols cléments, permettant de cultiver tout au long de l’année, et s’il est vrai que « jusqu’à 96% des ménages ont eu accès à au moins deux repas par jour, la moyenne habituelle dans le pays indépendamment de la teneur qualitative du repas », il n’en reste pas moins que le taux de malnutrition aiguë était de 6 % en mars 2021 (PAM). Plusieurs facteurs expliquent cette situation : apport alimentaire inadéquat des enfants de 6 à 23 mois, faiblesse du régime alimentaire ou encore un faible accès à l’eau potable et à des installations sanitaires améliorées.

Des cantines scolaires

La Première Dame du Burundi a donc poursuivi en 2021 la campagne Malnutrition Zéro lancée en octobre 2020, en lui donnant de l’ampleur avec le Forum de haut niveau des femmes leaders en octobre 2021. Aux côtés de la Première Dame du Niger et des représentants du système des Nations Unies, Mme Ndayishimiye aura lancé avec succès une dynamique d’efforts pour atteindre la malnutrition zéro au Burundi d’ici 2025. Et il faut s’y prendre dès l’enfance : d’où la grande attention en faveur du programme Cantine Scolaire dont elle est la marraine, avec la plantation d’arbres fruitiers, le plaidoyer en faveur des agriculteurs locaux pour la fourniture des aliments, ou encore la mobilisation des fonds pour financer l’initiative après la mission au Bénin en juin 2021, qui visait l’échange d’expérience entre Porto-Novo et Gitega en matière du programme d’alimentation scolaire.

Du statut social de la femme

En 2021, Angeline Ndayishimiye aura également maintenu son attention sur les enjeux de la dignité de la femme burundaise, diluée par une faible inclusion dans l’économie (formelle ou informelle) et impactée par toute une série de stéréotypes. Ateliers à l’endroit des femmes dans les communautés rurales pour les inciter à œuvrer vers leur autonomisation économique, soutien à Miss Burundi afin de « célébrer l’autre image de la Burundaise, belle et entreprenante», ou encore inauguration du bâtiment du centre Urumuri de Gitega en charge du traitement des fistules obstétricales à travers la Fondation Bonne Action Umugiraneza… Sa présence aura été constante

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