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Santé mentale: un problème à prendre au sérieux

Une personne sur quatre au monde sera touchée par des troubles mentaux ou neurologiques à un moment de sa vie. Cependant, le secteur de santé mentale n’est pas suffisamment développé dans la plupart des pays du monde. Le Burundi n’est pas épargné…

Afin de sensibiliser et plaider sur l’accélération des interventions en santé mentale, le gouvernement burundais, via le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida en collaboration avec ses partenaires, a organisé la semaine dernière, un atelier au Dunamai Conference Center, en Province de Gitega.

Comme l’ont signalé les différents intervenants, la question de la santé mentale doit être prise au sérieux. Les chiffres ne cessent d’augmenter. Il n’y a pas, au niveau national, c’est vrai, de chiffres précis. Une certitude : en province de Gitega, les cas se multiplient. « L’année passée nous avons fait un exercice d’enregistrement des cas visibles dans la rue. Nous avons constaté qu’aucune commune ne compte moins de 300 malades. Il y a même des communes qui comptent plus de 800 cas », déplore Venant Manirambona, gouverneur de la province de Gitega.

Côté gouvernement burundais, la question est prise au sérieux : « Nous avons commencé d’abord la sensibilisation. Ensuite, nous avons formé les prestataires des soins des différents formations sanitaires dans la prise en charge, dans la prévention et le traitement des maladies mentales. Par exemple, au niveau des hôpitaux de district, nous avons 2 médecins et 3 infirmiers qui sont formés. Des agents sont formés aussi au niveau des hôpitaux communaux, au niveau des centres de santé et même jusqu’au niveau de la communauté », précise Docteur David Nzirubusa qui représentait le Ministre ayant la santé dans ses attributions à cet atelier.

Docteur Martin plaide pour que ce type de soins soient gratuits : « Ce devrait être le cas, comme on le fait pour d’autres maladies, le VIH/Sida ou la tuberculose, par exemple. Il faut également que les médicaments psychotropes soient disponibles dans tous les niveaux de prise en charge, depuis la base jusqu’au sommet », insiste-t-il.

Un article rédigé par Gérard Niyongabo, issu de la faculté des Lettres et Sciences Humaines, en filière de journalisme à l’Université du Burundi, dans le cadre d’un stage au sein du Magazine Jimbere

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