S’il est une thématique publique que l’on aborde avec gêne au Burundi, à côté de l’éducation sexuelle, c’est bien la santé mentale. Ici, l’imaginaire populaire renvoie le sujet aux visages hagards des patients sous tranquillisants longeant les couloirs de « Chez Legentil », le surnom donné au Centre Neuro-Psychiatrique de Kamenge. C’est que la santé mentale est prise sous l’angle psychiatrique, réduisant même ce concept aux affligeantes images du désordre que vivent, et peuvent causer les « âmes troublées »…
C’est donc pour éviter la caricature que les reporters de Jimbere vous mènent vers les différents aspects de la santé mentale. Des vécus saisissants : des traumatismes liés à la violence de notre histoire de Burundais (et leur lecture) ou conséquents aux affres du changement climatique, à la difficile gestion de la dépression chez les jeunes, en passant par l’importance de l’éducation familiale pour préparer les enfants à gérer, adultes, leur propre santé mentale. Un dossier qui mérite d’être lu.