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Dr Lévi Kandeke: « Les ophtalmologues ne manqueraient pas au Burundi, s’ils ne s’entassaient pas à Bujumbura »

Ce jeudi 11 octobre se tenait à l’Hôtel Royal Palace le premier congrès d’ophtalmologie au Burundi, sous le thème: « Œil et pathologie générale », organisé dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la vue, par le Ministère en charge de la Sante en partenariat avec la Société Burundaise des Ophtalmologues.

©Jimbere | Une nombreuse assistance était venue pour ce premier Congrès des ophtalmologues du Burundi

Ils sont nombreux dans la salle de conférence du Royal Palace: ophtalmologues, médecins spécialistes dans d’autres secteurs, fonctionnaires du ministère de la Santé, pharmaciens, jusqu’aux étudiants en médecine, tous pour débattre sur l’ophtalmologie, les défis, les enjeux qui tournent autour de la question. Avec un constat posé par le meneur de cette initiative, le Dr Levi Kandeke: « 35.316 personnes sont aveugles au Burundi et 113.014 sont malvoyantes. La cause principale de la cécité ? La cataracte, une maladie guérissable grâce à la petite chirurgie.

Selon l’OMS, est aveugle toute personne incapable de voir distinctement les doigts à 3 mètres de distance, en plein jour. Au Burundi, la majorité de ceux qui souffrent de cécité sont âgés de plus de 55 ans, sauf des exceptions près chez les jeunes. Heureusement, des efforts considérables sont opérés. Ainsi, au Centre Hospistalo-Universitaire de Kamenge « Roi Khaled », des jeunes de moins de 15 ans souffrant de la cataracte sont opérés gratuitement.

Cependant, ce secteur présente beaucoup de défis: « Les ophtalmologues ne manquent pas. Ils sont seulement mal repartis dans le pays. Bujumbura compte, à lui seul, 14 ophtalmologues, soit 200% de l’effectif prévu par l’OMS (7 ophtalmologues par région), alors que les régions du Sud, de l’Est et du Nord-Est n’en n’ont aucun », se désole Dr Levi Kandeke, président de la Société Burundaise des Ophtalmologues: « Cela entraîne un déficit alarmant d’ophtalmologues dans les localités où ils sont les plus nécessiteux ».

Pour Dr Joselyne Nsanzerugeze, assistant du ministre de la Santé Publique et de Lutte contre le SIDA, la cécité est un fardeau pour l’humanité: « Ce congrès est une belle occasion pour mieux sensibiliser, travailler en synergie pour que chacun jouisse du droit vue, comme le précise le thème de l’année sur l’échelle mondiale, ‘Soins des yeux partout‘ ».

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