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L’industrie au Burundi : 7 des 10 plus grandes entreprises concentrées à Bujumbura

Ce n’est pas pour rien que la ville située à l’ouest du pays, au bord du lac Tanganyika, fait office de capitale économique : une étude réalisée en octobre 2011 par l’Université du Lac Tanganyika indiquait déjà que près de 83 % du secteur productif se trouvaient à Bujumbura…

Dans le top 10 du classement des entreprises du secteur industriel de l’Isteebu (2019), selon le chiffre d’affaires et le nombre d’employés, on retrouve 7 entreprises dans les zones de Ngagara, Buyenzi, et Rohero de la capitale économique, et les 3 autres dans les provinces de Muramvya et Rutana. Le classement par ordre décroissant : Brarudi, OTB, Sosumo, Savonor, Azam, Buceco, Minolacs, Afritextile, BTC et Stecol Corporation.

Précision du Service Études et statistiques des entreprises de l’ISTEEBU, à l’origine des données: « Pour la localisation des entreprises à établissements multiples, est pris en compte le siège social de l’institution, qui se compose en général de bureaux. Mais on peut y trouver aussi des usines, laboratoires, magasins, entrepôts…. Souvent, c’est là où se concentre l’activité de l’entreprise ».

Et comme c’est le cas dans plusieurs autres domaines, les hommes y sont prédominants : sur plus de 7 500 employés que comptent ces entreprises (dont plus de la moitié à la Sosumo), les femmes sont représentées à peine pour 7%. Pour rappel, la contribution du secteur industriel dans la production nationale reste relativement faible : il ne pèse que 17% dans le PIB, et n’emploie que 2% de la population active.

Fin 2019, les statistiques de l’ISTEEBU indiquaient que sur les 10 grandes entreprises industrielles burundaise, 5 sont dans la fabrication des produits alimentaires.

Lors de la récente célébration de la Journée mondiale de l’industrialisation de l’Afrique au Burundi, Olivier Suguru, président de l’AIB (Association des Industriels du Burundi), est revenu sur les défis auxquels fait face le secteur: « L’industrie burundaise souffre d’un manque d’infrastructures. Il peine également à trouver un personnel qualifié du fait que les cursus académiques disponibles ne sont pas en adéquation avec ses besoins. »

Par ailleurs, les chiffres sur l’allocation sectorielle du financement bancaire sont peu reluisants pour l’industrie : « Dans les années 1980-90, le secteur était financé à hauteur de 16%, loin derrière le commerce (40%). Et 10 ans plus tard, la part de ce dernier a explosé (70%), celle du secteur industriel a chuté, à moins de 1%. Aujourd’hui, le secteur du commerce perd progressivement des parts au profit de l’industrie, mais toujours avec des parts inférieures de 10% », a-t-on constaté lors de la 2ème édition du Salon Industriel.

Dans le cadre du projet « Tuyage » financé par l’USAID, le Magazine Jimbere s’associe avec Search For Common Ground au Burundi (partenaire de mise en œuvre du projet) dans la production d’une série d’articles économiques.

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