Le 27 juin de chaque année, le monde célèbre la Journée des micro, petites et moyennes entreprises (MPME). La Journée célèbre notamment leur importante contribution dans l’économie mondiale. Au Burundi, les MPME constituant plus de 95% du tissu entrepreneurial, elles peinent toujours à trouver du financement: plus de 84% des fonds viennent des familles, ce qui contraint leur croissance…
« Défis du financement des MPME au Burundi: Implications pour les politiques publiques »: voilà l’étude qui nous préoccupe, et qui fait partie des trois travaux de recherche constituant le second numéro de la Revue Economique et Monétaire de la BRB – Décembre, 2018. Avant de discuter sur les sources de financement des MPME au Burundi, les auteurs de l’étude ont brossé l’importance des MPME dans l’économie burundaise: ainsi, elles représentent plus de 95% du nombre total d’entreprises, moins de 10% du PIB comme chiffre d’affaires, et 83% des emplois.
Concernant leur effectif, l’étude s’est appuyée sur trois enquêtes: celle d’abord portant sur le secteur informel menée par l’ISTEEBU (2015) qui a identifié 249.277 micro-entreprises (sans compter l’agriculture de subsistance). Puis deux autres portant sur les PME, l’évaluation de l’effectif des entreprises du secteur privé formel par la BAD (2012) et le recensement d’entreprises par l’OBR (2013) sur base de leurs chiffres d’affaires. Ainsi, on dénombre au Burundi un peu plus de 2000.
Dans cet effectif total de 251.277 MPME, les PME formelles représentant 66% des 3.000 entreprises formelles enregistrées au Burundi (BAD, 2012). Si on les combine avec les micros entreprises du secteur informel, la proportion des MPME au Burundi, formelles et informelles, représente alors plus de 95% du tissu entrepreneurial (Etude).
Pour ce qui est du chiffre d’affaires, l’étude prend en compte le montant déclaré par les MPME définies à partir de la liste établie par l’OBR en 2013, soit 260,1 milliards de Fbu. Puis celui des MPME identifiées par l’enquête de l’ISTEEBU (2015), qui représentent 114,2 milliards Fbu. En somme, elle conclut à un montant total de chiffre d’affaires estimé à 374,3 milliards de Fbu par an, soit 9% du PIB du pays.
Par ailleurs, en mentionnant l’enquête auprès des Entreprises Commerciales et Industrielles (EECI) conduite par l’ISTEEBU (2018) portant un échantillon d’environ 249 entreprises commerciales et industrielles, laquelle a évalué les comptes de résultat par branches d’activités de ces entreprises, de 2013 à 2015, l’étude note un montant total de chiffre d’affaires de toutes ces entreprises de 1.769 milliards Fbu, soit environ 41.2% du PIB par an.
Ceci dit, les grandes entreprises qui représentent moins de 5% du tissu entrepreneurial totalisent plus de 40% du PIB de chiffres d’affaires alors que les MPME qui représentent plus de 95% du tissu entrepreneurial totalisent moins de 10% du PIB comme chiffre d’affaires (Etude).