Le PNSR en collaboration avec l’OMS a tenu, le 16 mars dernier en province Muramvya, une réunion de coordination avec les médecins provinciaux, médecins chef de districts et autres partenaires intervenant en santé de la reproduction. Objectif : comment améliorer la mise en œuvre des interventions en santé reproductive.
« La mortalité maternelle est très élevée au monde. Environ 830 femmes meurent chaque jour à cause des complications pendant la grossesse ou l’accouchement », a annoncé d’entrée de jeu Dr Brigitte Ndelema de l’OMS, lors de son allocution. Bien plus, a-t-elle insisté, en 2017, 303. 000 femmes sont décédées pendant ou après l’accouchement.
Dr Ananie Ndacayisaba, Directeur de PNSR (programme national de santé de la reproduction), a quant à lui, revenue sur le pas déjà franchi: « Nous avançons positivement mais le constat est qu’il y a encore des femmes qui ne respectent pas le calendrier des consultations prénatales surtout les trois premiers mois où les chiffres sont en baisse. »
Pire, souligne le Directeur, même actuellement, il existe des femmes qui accouchent à domicile avec tous les risques de santé comme les fistules obstétricales, les hémorragies, etc. Et d’annoncer la poursuite des séances de sensibilisation, d’éducation en santé de la reproduction, et de changement de mentalité de la population afin d’inverser la tendance.
Même si le Burundi évolue bien en matière d’accouchement en milieu de soins, il temps d’accélérer la réduction de la mortalité maternelle pour atteindre l’objectif des #ODD3 en santé et le bien-être de la population en particulier celles des femmes, du nouveau-né et des enfants, a suggéré Dr Brigitte Ndelema de l’OMS, avant de réitérer l’engagement de l’OMS envers le gouvernement du Burundi et le ministère de santé dans la contribution à l’amélioration de la qualité des soins pour les femmes et les enfants, le renforcement du système de santé, etc.
Le tandem chefs de districts-administrateurs à la base sollicité
Les intervenants présents à cette réunion, ont formulé quelques recommandations pour mieux atteindre l’objectif de 2030 : les chefs de district et des administrateurs à la base doivent travailler de concert auprès de la communauté pour sensibiliser sur les consultations prénatales, la planification de naissance, l’implication les hommes dans l’accompagnement de leurs femmes aux CPN avec des mesures coercitives s’il le faut et le renforcement des capacités des prestataires des soins…
Pour clore, Dr Josiane Nijimbere du programme national de santé de la reproduction a présenté les domaines en santé de la reproduction qui ont besoin de financements. Il s’agit notamment de la prise en charge de l’infertilité, la prévention & dépistage et prise en charge des cancers gynécologiques, la prise en charge de la ménopause et l’andropause. Et de conclure en appelant tous les partenaires à plus d’implication.