Jimbere

Kirundi French
Musique

Du silence et de la musique…

La deuxième édition du silent disco aura été l’occasion de mesurer la performance des DJs burundais et d’ouvrir les shows de l’été, qui s’annonce déjà riche en événements.

«Choisis ta couleur et danses ta musique », aurait été le mot d’ordre au silent disco, avec neuf DJs à manipuler les platines pour un seul public endiablé par cette musique silencieuse (pour ne pas dire personnelle, car chacun écoutant ses chansons préférées). Ils ont caressé les oreilles des mélomanes bujumburois, jusque tard dans la nuit de ce 28 juin, au Cosi.

Le parking était troqué en piste de danse. Chacun y allait de sa façon… Qui est cette jeune damoiselle qui mime le dancehall alors que Kevin valse, slowly? Qui voit-on, là? Raoul qui exécute des pas du zouk alors que son pote Bruno saute dans les airs au rythme du reggae dans une ambiance folle. On reconnaissait le DJ et ses auditeurs par la couleur du casque (bleu, vert ou rouge).

Chacun a sa préférence et tout le monde a été servi…selon sa dose: «Personnellement, je n’aime pas trop de décibels. Venir au silent disco c’est d’abord laisser mes copines danser et moi siroter tranquillement ma bière, prendre un moment de répit, tout en contemplant les gens se déhancher », dira Vanessa.

Gretha Kwizera, organisatrice du silent disco: « Attendez-vous à la troisième édition d’ici avant la fin de cette année »

Une valeur ajoutée à l’événementiel burundais

Alors qu’on était habitué aux night-clubs aux sons déchirant les tympans, DJ Paulin, manager de Cristal, présent à cet événement s’est montré laudatif:  » J’aime tout ce qui est créatif. Ces jeunes qui découvrent et nous font découvrir d’autres choses sont à soutenir. » Le silent disco, concurrent des boites de nuit classiques? « C’est plutôt une valeur ajoutée dans le monde de l’événementiel burundais. » 
Du coup, ceux qui se plaignaient de tapage nocturne quand on tournait plus ou moins fort le bouton du woofer, n’auront plus raison de craindre les nuits…

La seconde édition du silent disco s’est révélée plutôt réussie par rapport à la précédente avec le DJ Spinny venu de l’Ouganda. L’organisatrice, Gretha Kwizera, se dit satisfaite de la participation et de l’engouement manifestés à Cosi: « Jusqu’à minuit, plus la moitié des 400 casques que j’ai amené étaient déjà prises. Rien n’est mieux que de voir neuf DJs locaux agrémenter la soirée. »

Et de préciser qu’avant la fin de cette année, elle compte en organiser la troisième, probablement en décembre. Mais, en attendant qu’elle se procure ses propres casques, pour ses deux éditions elle loue les écouteurs dans les pays de l’EAC.

Sinon, pour ceux qui tiennent à repasser l’expérience, vaut mieux garder les casques sur les oreilles… au risque de passer pour un dérangé!

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top