Ce vendredi 31 mai 2019, était le jour de l’Intamba Day, un match de gala pour permettre à tout Burundais de faire sienne la qualification historique de l’équipe nationale burundaise en contribuant, si petit que soit, à l’aventure des Hirondelles en Égypte. L’occasion aussi de remettre solennellement le drapeau national au nouveau capitaine des Intamba: Saido Berahino.
Alors que c’est Karim Nizigiyimana « Makenze » qui a conduit les Hirondelles jusqu’à la qualification, le brassard a été désormais attribué à Saïdo Berahino. En difficulté dans le championnat en Angleterre (2ème division) où son club Stoke City vient de résilier son contrat, sa nomination suscite des divergences dans le milieu footballistique.
Pour les uns, le poids de la responsabilité lui rappellera que toute la nation est derrière toute l’équipe, ce qui lui permettra de viser les étoiles et relever son niveau (qui était decrescendo ces derniers jours) sur la scène internationale: « La nomination de Saïdo vient à point nommé. Le coach a voulu lui faire retrouver la confiance qu’il a peut-être perdu suite à la rupture de contrat avec son club, après sa condamnation par la justice pour conduite en état d’ivresse. Ce sont des nouvelles qui jettent discrédit sur n’importe quel joueur et le déstabilise mentalement », analyse Patrick Sota, blogueur et analyste du journalisme sportif.
.@SBerahino, le joueur qui a choisi les #Intamba du #Burundi aux dépens des Three Lions d'#England: "Ma mère y a été pour beaucoup" https://t.co/6FM7v0glGT pic.twitter.com/v7pAl4CX7n
— Jimbere (@JimbereMag) March 27, 2019
Pourtant, pour les plus footeux, Karim Nizigiyimana avait la carrure d’un bon capitaine. Pour avoir piloté l’équipe jusqu’à la qualification, celui qu’on surnomme « Makenze » avait suffisamment prouvé qu’il était digne du brassard. « Vu qu’il est le plus ancien de la sélection et que ce sont sans doute ses derniers matchs avant de raccrocher ses crampons, on aurait dû lui laisser cette honneur de porte l’équipe dans la phase finale de la compétition continentale, pour laquelle il s’est battu bec et ongles, pendant plus une décennie », rappelle Radjab, un fan des Intamba.
Malgré cette disparité d’opinion, les deux camps s’accordent sur le choix du sélectionneur national, qui a intérêt que tout le vestiaire voit du même œil la désignation de Berahino.
« Intamba Day », un score mi-figue mi raisins
Pour une sélection (nationale) qui s’est qualifiée pour un si prestigieuse compétition comme la Coupe d’ Afrique des Nations, un score de deux buts à un lors du match amical contre Aigle Noir, club dépourvu de plusieurs de ses stars, n’a pas été convaincant. Tout le monde s’attendait à un score fleuve. « Je ne suis pas fier de leur prestation. Ils ont sous-estimé leur adversaire», dira le coach des Intamba à la fin de la rencontre.
⚽ L’attaquant d’#AigleNoir, Vyamungu Raoul a réduit le score à la 60 è minute. Le match s'est soldé sur un score de 2-1 en faveur des #Intamba#Burundi #IntambaDay #AFCON2019 pic.twitter.com/2BlS7XP4yj
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« Les deux équipes étant en quête du 11 type de départ pour les prochaines compétitions (Aigle Noir, championne de la Primus Ligue édition 2018/2019 et représentante du Burundi dans la ligue des champions de la CAF), les joueurs, surtout ceux qui préparent la CAN évitent de trop s’engager de peur de se blesser et rater la compétition », analysera Sota.
Les mordus du foot ont tout de même salué la prestation des jeunes d’Aigle Noir qui ont ténu tête malgré leur manque de maturité et d’expérience (cinq ans dans la Primus Ligue). Quant à nos émissaires en Égypte, la nation entière est confiante quant à leur prestation.
#CAN2019, le #Burundi dans le groupe B: les #Intamba ne devraient pas dormir sur leurs lauriers https://t.co/F0bXiyDin8 pic.twitter.com/wJduLZ1U1X
— Jimbere (@JimbereMag) April 16, 2019