Sous le thème « Conjuguons nos efforts pour garantir l’espoir et un avenir meilleur pour les enfants », la Journée internationale des droits de l’enfant était célébrée ce mardi 20 novembre au Centre Jeunes de Kamenge. Une émission spéciale organisée et animée par les enfants journalistes encadrés par l’UNICEF a retentit en direct sur les ondes de 8 radios locales.
Tous en bleu, symbole du ciel, de la mer, du rêve, pour célébrer la Journée de l’enfant… L’ambiance au Centre Jeune Kamenge était riche en couleur, avec la guitare bien modulée de Yves Kami et le flow de B-Face, le rappeur burundais du moment.
Cette plage musicale clôturait une synergie en direct sur les radios Isanganiro, RTNB, Nderagakura, Rema Fm, Radio Culture, Humuriza Fm, RFM et Umuco Fm. Les échanges avaient porté sur la lutte contre la négligence de l’enfant, l’enregistrement tardif des naissances, ou encore les enfants en situation de rue, avec des panélistes provenant de l’UNICEF, du ministère en charge des Droits de l’homme, du FENADEB (Fédération Nationale des Associations Engagées dans le Domaine de l’Enfance au Burundi) et du FONEB (Forum National des Enfants Burundais), le dit échange animé par deux jeunes journalistes.
Didier Iradukunda du FONEB rappellera que « les questions des enfants burundais ne peuvent pas être bien résolues si les jeunes n’y sont pas impliqués », soulignant que « même les quelques associations de jeunes qui existent ont un manque criant de moyens financiers pour qu’ils puissent mener des actions quantifiables pour arriver à de bons résultats. »
Célébration de la #journeemondialedelenfance au #Burundi: concert tenu au Centre Jeunes de #Kamenge avec les enfants et les chanteurs Yves Kami et B-Face, précédé par une émission en direct sur 8 chaines de radios animée par les enfants journalistes encadrés par l'@UNICEF pic.twitter.com/e6j3kcAJyV
— Jimbere (@JimbereMag) November 20, 2018
De son côté, Jacques Nshimirimana, directeur du FENADEB estimera que « la solution prise pour évacuer les enfants en situation de rue vers leurs familles d’origine a des lacunes et nécessite une révision de l’approche, car aussi longtemps que les motifs de leur préférence de la rue ne sont pas bien cernés, les enfants y retourneront fin de fin. »
Le ministre en charge des Droits de la personne humaine, Martin Nivyabandi a, quant à lui, mentionné « la persistance des défis liés à la jeunesse, malgré les efforts considérable du gouvernement », promettant « bientôt bien plus d’actions, avec la banque des jeunes, les sensibilisations pour la scolarisation effective des enfants surtout ceux en situation de rue, l’enregistrement des nouveaux nés, etc. »