Pardieu ! Et pourtant, il le savait bien au préalable. « Vaut mieux avoir affaire à Dieu qu’à ses saints », dit-on. Ce 14 février, il s’est (encore) fait ruiner par cette fête des « amoureux ». D’ailleurs, Saint Valentin, qui t’a même canonisé ? L’autre petite histoire de Paul.
Ce samedi 15 février, C’est encore le temps de réflexion de notre ami. Dire qu’il avait vécu une « janviose » sévère mais que c’est qu’il en restait de sa paie du premier mois de l’année s’est volatilisée en une seule soirée. Une combine entre fleuristes, vendeurs de cartes de vœux, restaurateurs, chocolatiers et cabaretiers ? Une chose est sûre : il lui faudra bien être un habile sherpa pour surmonter cette montagne de dettes. Les prochains jours s’annoncent difficiles.
« Kula raha ungali mzima », mais …
Début Janvier. Le protagoniste est tranquille dans son coin. Le mois est particulièrement dur. Sans sous, désormais imperméable face aux luxures de la vie, cela ne va pas durer longtemps.
Fin du mois, la paie est là. « Jusqu’au 12 février, les histoires de la Saint-Valentin, je n’y pensais même pas. Mais, hédoniste jusque dans la moelle, ambianceur de pointe fine, il ne me fallut que quelques coups de pub des corporations des fleuristes, et surtout la pression sociale pour que je fléchisse. Même pour un vieux célibataire comme moi, sortir un vendredi 14 février est indispensable, me suis-je convaincu. Mais aussi, fallait-il que je trouve à tout prix quelqu’une avec qui passer la soirée. Tout de même, le tango se perfectionne à deux ? »
Recherche effrénée en moins de deux jours pour trouver la compagne idéale pour le jour J. « Il ne fallait pas que je sois la risée de tout le monde. La partenaire sera facilement trouvée car c’est ce qui ne manque pas pour quelqu’un bien motivé. Nous voilà sortis, parés comme des pages, l’air marquis, je sens que ça va être une soirée bien arrosée. En mode Crésus, l’argent ça coule à flots, pas de problèmes. Un véhicule, j’ai loué, il faut diantre que je la joue classe ! »
Chers lecteurs, quelques détails. « 17h. D’abord un jardin exotique sous la fraîcheur des palmiers et cactus en fleurs. Un bouquin de fleurs sur la table, l’amour je le sens jusqu’au bout des ongles. Sourires et mots adorables se passent le sel. Une dose d’alcool et des effluves soyeuses s’échappant du parfum que j’ai commandé à cet effet, abondent dans l’air, et le tout se rencontre dans la tête. Je me dis aussi longtemps que ça peut durer, mourir peut attendre. 20h, il faut changer de lieu. Club huppée, je n’ai pas peur de la facture. Le reste de la soirée, un trou noir. Je m’en rappelle plus. »
Alors que retenir du 14 février ? « Battu et abattu, j’ai été mangé à la sauce bolognaise, broyé et haché. Et pendant ce temps que j’écris, je pleure toutes les larmes de mon cœur. Je pousse un râle agonisant. Et alors, Saint Valentin, dis-moi c’est quoi ton camp ? Nous voulons savoir si tu es pour l’amour ou contre. »
La chronique est nouvelle. C’est la parodie du journal. Des articles pour un jour de repos, un dimanche par exemple, après une longue semaine de travail. La chronique va proposer une autre façon d’aborder les faits d’actualité, réels ou imaginaires, de façon décalée, sur un ton humoristique.