Chaque 28 octobre, le monde célèbre la Journée mondiale de judo. Introduit au Burundi en 1956, il faudra attendre près d’une décennie pour voir la discipline prendre de la hauteur. Aujourd’hui, malgré quelques difficultés, le sport ne manque pas non plus du lustre …
« Depuis [1956, Ndlr], plus d’une trentaine de clubs ont déjà été créés à travers le pays », confie Valéry Manirakiza, président de la Fédération burundaise de Judo. « Le niveau est satisfaisant d’autant plus que les judokas burundais ne chôment pas. On a déjà participé dans plusieurs compétitions internationales – Jeux olympiques (Londres, Rio de Janeiro, …), Jeux africains, Championnat d’Afrique des Nations… Maintenant, on se prépare pour la Coupe d’Afrique des nations qui aura lieu au Cameroun et au Sénégal, à partir de la semaine prochaine », ajoute-t-il, avant de souligner l’importance de tous ces tournois : « Ils permettent à nos athlètes de gagner de points dans le classement mondial de Judo ».
Plus de 7 ans sur le toit dans la région
« Nous sommes parmi les nations les plus respectées dans la discipline. Cela fait plus de 7 ans que l’on domine le classement judo des pays dans la région de l’Afrique de l’Est », informe le président de la Fédération burundaise de Judo, avant de rappeler quelques sacres: « Dans les derniers Jeux africains, le Burundi a remporté la médaille de bronze. A Tunis en 2014, Kanyamuneza Signoline avait raflé l’or permettant du coup au Burundi de décrocher sa première médaille africaine chez les filles, exploit qui sera égalé plus tard par Fleury Nihozeko chez les garçons à Bujumbura en 2018. La même année, il remportera également la médaille d’or à Buenos-Aires dans les Jeux olympiques de la jeunesse, section cadette. Aussi, la dernière compétition continentale que l’on a organisé, on s’est classé 3ème, derrière deux grandes nations de la discipline : l’Algérie et l’Égypte.»
A Lutta Continua
La lutte continue car malgré le tableau satisfaisant brossé par le président de la fédération, l’organe qu’il dirige fait face à une palette de défis dont le plus marquant est le manque des terrains (dojo) équipés, remplissant les normes internationales : « Faute de grives, nous nous contentons de merles. Ce sont les écoles qui nous prêtent les salles d’entrainement. Nous accusons également le manque de kimono et des nappes », notifie-t-il.
Au-delà des tatamis, Valéry Manirakiza indique que la fédération travaille d’arrache-pied (en collaboration avec la Fédération internationale de judo) sur d’autres chantiers qui peuvent servir d’intérêt général notamment l’inclusion des personnes vivant avec un handicap et la gent féminine.
« Différents centres sont déjà ciblés pour porter ces projets », assure-t-il.
