Du haut de ses 28 ans, Francine Nshimirimana a déjà établi son propre bistrot où elle vend des boissons de la Brarudi mais surtout de la bière de banane (urwarwa) qu’elle prépare elle-même.
Au centre de la province Rutana, le nom de Francine Nshimirimana évoque cette jeune fille, qui, après ses études secondaires (en 2015), a décidé de retrousser les manches, malgré de maigres moyens financiers, pour s’aventurer dans la distillation des bières traditionnelles.
Un capital de 50.000 Fbu lui a suffi pour se lancer dans le métier : « J’ai grandi à côté de mes parents qui jusqu’ici pratiquent le métier de la distillation », confie-t-elle gaiement. Plus tard, après avoir réalisé que la vente des bières distillées n’est pas aussi rentable, Francine n’hésitera pas à commercialiser les produits de la Brarudi, la plus grande brasserie et entreprise du Burundi, ce qui lui a procuré une clientèle accrue et par conséquent l’essor de son entreprise.
Un futur prometteur
Ayant déjà enregistré un capital net de 400.000 Fbu en 6 ans, avec un bénéfice moyen de 150.000 Fbu/mois, Francine révèle que son parcours est semé d’embûches : « Parfois certains clients s’enivrent et adoptent un comportement agressif, d’autres refusent carrément de payer leurs consommations. » Malgré ces défis, Francine Nshimirimana reste obstinément engagée dans son entreprise et grâce à une autonomisation financière déjà acquise, elle pratique l’élevage porcin pour accroître la gamme de produits de son business.
Déterminée, Francine voit les choses en grand. Pour elle, rien ne peut plus l’arrêter dans son élan de faire fortune, d’où son envie de se lancer à l’avenir dans la revente des parcelles, ce qui pour elle, est plus lucratif.
