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Publi-Reportage

Le FNUAP renforce les connaissances des jeunes contre les MST

A travers Menyumenyeshe, un programme conjoint, le FNUAP a organisé, du 17 au 18 décembre, au centre jeunes Kamenge, un séminaire de renforcement des capacités sur les maladies sexuellement transmissibles à l’endroit de 89 jeunes volontaires issus des zones Kamenge et Cibitoke.

Les bénéficiaires sont issus des réseaux sociocommunautaires encadrés dans Menyumenyeshe, (sois informé et informe les autres), un programme conjoint qui est centré sur l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des adolescents en mettant l’accent sur trois secteurs de l’environnement direct des jeunes à savoir les établissements scolaires, les communautés et les centres de santé.

Cette formation était axée sur les modes de transmission des MST (maladies sexuellement transmissibles), les symptômes et surtout les moyens de s’en prévenir. Bien que ces jeunes regroupés dans les réseaux sociocommunautaires suivent régulièrement des formations sur la santé sexuelle, le constat est que le rythme de propagation des maladies sexuellement transmissible n’a pas ralenti pour autant. Les chiffres des jeunes affectés par ces maladies dans les zones du nord de la capitale économique du Burundi vont crescendo et sont à l’origine même de ce séminaire de formation.

D’après Aline Nduwayo, formatrice et responsable du CDS (centre de santé) ami des jeunes de Mutakura, l’organisation de cette formation a été motivée par le fait qu’on a réalisé que les chiffres des jeunes contaminés de MST ne cessent de croitre. L’objectif de la formation est de conscientiser les jeunes volontaires de ces réalités afin que par après, ils aillent faire de même dans leurs communautés respectives.

Les jeunes volontaires saluent les programme Menyumenyeshe

Les jeunes qui se sont portés volontaires dans la sensibilisation de leurs pairs, quant à eux, saluent la nécessité de cette formation. Bien qu’ils suivent souvent des formations sur la SSR (santé sexuelle et reproductive), les jeunes volontaires reconnaissent éprouver des difficultés lorsqu’ils abordent certaines thématiques, celles des MST incluses. Le renforcement de leurs connaissances en la matière créera de l’aisance durant les séances de formations de leurs pairs. « Des fois je me sentais mal à l’aise lorsque je transmettais certaines notions sur les maladies sexuellement transmissibles car je n’étais pas moi-même suffisamment outillé en la matière », confie Grâce Niyonkuru, une volontaire de la zone Kamenge. Désormais, soutient-elle, elle se sent prête à apporter des réponses adéquates à certaines questions des jeunes.

Bien que le projet n’a pas encore atteint l’objectif visé, les jeunes volontaires ne tarissent pas d’éloges à l’endroit du projet du FNUAP, du rôle qu’il joue dans la communauté et surtout dans leurs propres vies. Léa Nduwayezu est l’une de ceux qui disent avoir été protégés par Menyumenyeshe « Quand j’ai connu Menyumenyeshe, je venais juste de débarquer en ville avec 6 autres jeunes filles de ma colline pour les études. Pour mes sœurs qui n’ont pas reçu les formations sur la santé sexuelle et reproductive, 4 d’entre elles ont eu des grossesses non désirées et sont actuellement filles-mères. Elles ont dû stopper les études. N’eut été Menyumenyeshe, je ne suis pas sûre que mon sort aurait été différent. »

Conscient que parmi les principaux handicaps à l’éradication des maladies sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées, figure la dépendance financière, le FNUAP accompagne ses enseignements sur la santé sexuelle par une culture entrepreneuriale pour permettre aux jeunes à s’autofinancer, affirme toujours Léa Nduwayezu.

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