Les habitants de Gitega saluent les travaux déjà effectués sur les routes reliant leur province à d’autres. Mais ils demandent la réhabilitation des artères des quartiers à fort trafic routier et autres tronçons de route en état de dégradation avancée. Le gouverneur promet des solutions rapides.
Passagers, transporteurs et commerçants sur place apprécient la construction des routes dans cette province qui depuis des mois, a permis une circulation fluide des personnes et des marchandises. Conséquence : les revenus des ménages ont augmenté car l’activité économique est florissante, confie une tenancière d’une boutique sur la route Gitega-Mwaro : « Depuis la réhabilitation de cette route, les affaires marchent un peu plus mieux car des maisons de commerce ont vu le jour le long de cette route, boostant ainsi le commerce. »

Dans la même veine, Ezéchiel Manirambona, transporteur du charbon de bois dans la ville de Gitega depuis le centre Mweya, indique que la construction de cette route a changé sa vie : « Avant, l’on chargeait un voire deux sacs de charbon de bois sur un vélo, mais maintenant nous en chargeons trois. Avant, c’était difficile de circuler, mais depuis que la route a été faite, nous arrivons en ville sans problème. » Bien plus,glisse-t-il, avant il leur fallait plus d’une heure pour arriver en plein centre-ville de Gitega alors qu’actuellement ils ne mettent que trente minutes pour effecteur le même trajet. Ce qui leur permet de gagner plus d’argent.
Avec un sourire, F.M, une commerçante du centre de Mweya lâche : « Pour nous qui travaillons ici quotidiennement, un commerçant vendant du savon trouve des clients parmi les passants grâce à cette route. De plus, les déplacements sont devenus beaucoup plus faciles. »
La satisfaction

Y H, qui fait du commerce de bouteilles en provenance de la province de Mwaro vers Gitega, est du même avis : « Les gens peuvent maintenant se déplacer librement, alors qu’auparavant ils étaient souvent attaqués par des bandits. Mais maintenant, même la nuit, ils peuvent voyager sans problème. » Lorsqu’il achetait des bouteilles de 100.000 BIF, soutient-il, il en perdait la moitié à son arrivée à Gitega car les autres se cassaient le long du trajet à cause des nids de poule ou de secousses dus au mauvais état de la route.
Cet enthousiasme est partagé par Venant Manirambona, gouverneur de la province de Gitega, qui apprécie les routes actuellement construites dans la capitale politique bien qu’elles ne soient pas suffisantes pas de la qualité souhaitée surtout au centre-ville : « Certains quartiers sont difficiles à traverser en raison de l’absence de routes nécessaires. »
Et de féliciter l’ARB qui a réussi à construire certaines infrastructures pour faciliter la circulation, citant par exemple le pont reliant les quartiers Shatanya et Mushasha.
Des attentes
Certains passagers rencontrés au parking de Masanganzira en province Gitega saluent également cette réhabilitation des routes et demandent la réparation de la route Gitega-Rutana car elle est pleine de nids-de-poule, ce qui rend le trajet difficile pour les chauffeurs et prolonge considérablement le temps de trajet.

Un cycliste rencontré en commune Makebuko sur la route Gitega-Makebuko indique qu’en contournant ces nids de poule, il risque de se faire heurter par des voitures : « De plus, cela nous fait perdre beaucoup de temps pour transporter nos marchandises. »
A ce propos, le gouverneur temporise et informe que les routes reliant la province de Gitega aux autres provinces, telles que Ngozi, Muyinga, Ruyigi et Kirundo, sont en bon état et ne posent pas de problème. Et de se dire optimiste quant à l’avenir et car les travaux de réhabilitation de la route reliant Gitega, Bururi, Makamba et Rumonge avancent bien : « Quant aux routes reliant Gitega à Rutana et Ruyigi, bien qu’elles ne soient pas en bon état, des travaux sont en cours. »
Des alternatives efficaces
En attendant la réhabilitation de ces réseau routier, tout le monde est appeler à préserver les routes et éviter qu’elles ne se dégradent davantage. Et cela passe par l’entretien des caniveaux en retirant les herbes. En effet, lorsque les fossés sont bouchés, l’eau ne peut pas s’écouler correctement, ce qui provoque des dommages sur les routes. Les leaders locaux devraient encourager leurs communautés à participer à ces activités de maintenance, suggère Janvier Nkezabahizi : « Les citoyens eux-mêmes devraient être responsables de la préservation de ces routes. »
