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Région EA-SA-IO : vers un transport aérien efficient et sécurisé ?

Les délégations de la COMESA, de l’EAC, de l’IOC, du SADC et de l’IGAD tiennent une réunion à Bujumbura du 8 au 10 juillet à l’hôtel Royal Palace. Cette coalition interrégionale vise à promouvoir l’évolution de la flexibilité dans le domaine du transport aérien.

Cet atelier technique organisé par la région du Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA en sigle) rentredans le cadre du programme de soutien au développement du secteur du transport aérien soutenu par l’Union européenne à travers une subvention de 8 millions d’euros.

Comme indiqué par le Dr Zacharia Kingori, économiste expert du transport au niveau du secrétariat général de la COMESA, ce programme concerne 29 États africains issus de la COMESA, de l’EAC, de la Commission de l’océan Indien ainsi que de la SADC. Il a pour objectif d’opérationnaliser le marché unique du transport aérien africain, de renforcer les capacités réglementaires et institutionnelles dans l’aviation civile et d’améliorer l’efficacité et la performance des services de navigation aérienne.

Dr Zacharia Kingori : « Le secteur du transtraport aérien fait face aux couts opérationnels des tarifs aériens élevés, une infrastructure de navigation aérienne limitée et obsolète ainsi qu’une gestion de l’espace aérien fragmenté »

Malgré le rôle stratégique du transport aérien dans le développement du commerce et l’intégration intra-africaine, Zacharia Kingori souligne les contraintes qui gangrènent toujours ce secteur : des couts opérationnels des tarifs aériens élevés, une infrastructure de navigation aérienne limitée et obsolète ainsi qu’une gestion de l’espace aérien fragmenté.

À ces défis, poursuit l’expert, s’ajoute les restrictions de visas, les barrières réglementaires ainsi qu’une sous-utilisation du transport aérien pour le commerce, en particulier pour les cargaisons sensibles au temps : « Une fois mise en place, l’utilisation flexible de l’espace aérien profitera d’une importance capitale », martèle Zacharia Kingori.

 Un atelier fort ambitieux

Et cela contribuera à une réduction du temps de vol et de la consommation du carburant mais aussi à une amélioration de l’efficacité et de la capacité des routes aériennes. Par ailleurs, la sécurité et la coordination entre les utilisateurs civils et militaires est à renforcer, ce qui profitera également à l’environnement.

L’autre point visé est Cet est le développement d’un cadre de politique modèle pour soutenir la mise en œuvre de la flexibilité de l’Union africaine au sein des États membres de l’EA-SA-IO (Afrique de l’Est, Afrique australe et la région de l’océan Indien). Ici, il s’agit d’établir un cadre de coopération régionale modèle aligné avec les SARPs de l’OACI pour promouvoir l’optimisation de l’espace aérien transfrontalier.

Ensuite, un cadre de coopération régionale modèle aligné aux normes et pratiques recommandées par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale pour promouvoir l’optimisation de l’espace aérien.

Cet atelier permettra également de développer un cadre de coopération civilo-militaire pour faciliter l’utilisation harmonieuse de l’espace aérien, car il proposera un cadre régional de Sylvie évaluation des performances et de la durabilité de la mise en œuvre de l’utilisation flexible de l’espace aérien.

L’engagement du Burundi

Présent à cet atelier, Amb. Joël Nkurabagaya, directeur général de l’autorité de l’aviation civile du Burundi, a salué l’initiative du COMESA et le soutien de l’UE. S’agissant de l’aviation du Burundi, cette autorité réaffirme l’engagement du Burundi à restructurer l’espace aérien pour éliminer les portions non contrôlées de l’espace aérien, ainsi qu’à l’établissement des procédures PPL (Private Pilot Licences) et d’un espace aérien libre.

Amb. Joël Nkurabagaya : « Le Burundi est en train d’identifier les voies aériennes praticables et directes pour minimiser les coûts de transport »

Ensuite, M. Nkurabagaya a fait noter que la formation des concepteurs des procédures Panasonic est en cours grâce au FPP (Flight Performance and Propulsion). Il a expliqué : « Les efforts du Burundi relèvent du 4ème domaine prioritaire du programme de soutien au développement du secteur du transport aérien, à savoir le renforcement des services de navigation aérienne pour garantir des cieux plus sûrs et plus efficaces. »

Cette autorité a souligné le projet en cours de réhabilitation des infrastructures de l’aéroport de Bujumbura, notamment la piste d’atterrissage, la rénovation de la tour de contrôle, ainsi que la modernisation de son équipement, afin de faciliter la tâche aux contrôleurs aérien.

En outre, il a fait savoir : « Le Burundi est en train d’identifier les voies aériennes praticables et directes pour minimiser les coûts de transport aérien en termes de carburant et le temps mis pour le transport. » Et d’ajouter : « Nous sommes en train de collaborer spécialement avec nos pays frontaliers afin d’aménager ces voies pour favoriser le transport aérien. » Cela aura, s’est-il réjoui, un impact positif pour les propriétaires des compagnies de transport aérien car ils pourront réduire le coût du carburant.

Bien encore, le directeur général de l’AACB a fait noter que les consultations avec les pays voisins sont en cours afin de libérer certaines voix aériennes praticables qui, naguère, étaient prohibées mais qui occasionnent des couts, des contours fatigants pour trouver des voies libres dans l’air, etc.

 

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