L’Ecole Normale Supérieure ENS de Bujumbura a organisée un colloque, le 14 et 15 décembre 2023. Objectif : débattre sur les recherches faites par les experts nationaux et étrangers, une des domaines nécessaires pour le Burundi dans sa vision de pays émergent en 2040 et développé en 2060.
D’entrée de jeu, Nusura Hassan, le directeur général de l’ENS a donné le ton du colloque : évaluer l’avancement des recherches, échanger des idées et connaissances à base des recherches faites, etc. S’en sont suivis, pendant les deux jours, les présentations de 22 experts de leurs recherches.
Et tous les domaines étaient représentés. Des recherches faites par des experts qualifiés dans les secteurs techniques tels que le secteur des infrastructures, conducteur des voitures, informatique à l’agro-alimentaire et l’environnement.
Dans le secteur de l’agriculture par exemple qui touche plus de 90% de la population burundaise, le public a eu droit à la présentation d’une recherche sur le fertilisant fabriqué à partir des vers de terre, des déchets de divers produits comme la canne à sucre, le riz, la banane. Utilisé sur la culture de la tomate, ce fertilisant, affirme l’expert qui en a fait la présentation, augmente la production.
Et Selon Éric Kazitsa, expert en sciences naturelles, une fois commercialisé, ce fertilisant rapporterait de devises car il coûte $1800 par mètre cube sur le marché international.
L’adoption continuelle de la technologie et du métier, base du développement durable
Côté étudiants et autres participants, l’on salue l’organisation de ce colloque car il fut une occasion d’échanger les idées et partager les connaissances avec ces chercheurs. « Baser l’éducation sur l’enseignement du métier, de façon théorique et pratique, pourrait aider notre pays à atteindre sa vision d’un pays émergent d’ici 2040 et développé en 2060 », confie un étudiant.
Même son de cloche chez Donate Nininahazwe, enseignante à l’Université du Burundi, pour qui, l’acquisition de ces techniques et leur mise en oeuvre facilitera la vie familiale et celle du pays : « Ce fertilisant, par exemple, n’a pas d’effets négatifs sur la santé humaine, il augmentera la récolte et apportera des devises, qui font tourner l’économie du pays. »
Eric Ndayisaba, un des experts certifiés ce jour-là et enseignant à l’ENS est du même avis. L’échange d’idées avec des experts de divers pays d’Afrique, notamment la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Sénégal, l’Afrique du Sud et la RDC, confie-t-il, leur a appris des connaissances qui les conduiront vers la recherche et l’innovation avancées.
Quant à Nusura Hasan, elle déclare que ce colloque était basé sur l’évaluation de l’avancement des recherches, l’échange des idées et des connaissances à base des recherches faites, l’évaluation des avantages de ces recherches sur la population, dans sa vie quotidienne.
Et de demander au Gouvernement et aux investisseurs de mettre des moyens dans ces recherches et innovations pour qu’elles soient efficaces car ils représentent le défi majeur.
Ces travaux de deux jours se sont clôturés par un appel à tous les Burundais à participer massivement à ce genre colloque visant le développement, une occasion également pour l’ENS de certifier 22 experts ayant présenté leurs recherches.
Un article rédigé par Willy Frid Irambona, issu de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines (FLSH) département de Journalisme et Communication, filière de Journalisme à l’Université du Burundi dans le cadre d’un stage au sein du Magazine Jimbere