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Ngozi, la ville aux multiples menus

Classé parmi les trois premières villes du Burundi sur le plan du développement économique (avec Bujumbura et Gitega, respectivement capitales économique et politique), Ngozi  présente des facilités en termes de diversité alimentaire : restaurants, bars-restos, hôtels, pullulent dans la ville d’Inarunyonga, proposant des multiples choix de repas.

Jeudi 4 avril, 2019. Il est 13h 30. Une équipe de Jimbere arrive dans la ville de Ngozi. « Où peut-on prendre un bon déjeuner », questionne-t-on les citadins rencontrés en cours du chemin. Si vous voulez de la bonne nourriture, rendez-vous chez ‘Chez mama tantine’ », nous indiquera la plupart d’entre eux. Quel accueil chaleureux ? Un jeune homme va même nous accompagner jusqu’au restaurant. En réalité, celui-ci se porte le nom de Fildaus, situé en face de la mosquée de la ville et à 50 m du grand marché. La première scène : les gens se bousculent pour avoir de la place. « Entrez. Il y’a encore à manger: riz simple, ‘pilao’, haricot, petit pois, frites, poisson, pomme nature, patte de manioc, viande aux oignons, en sauce, … », toute une liste bien récitée par le jeune Céleste Nganji, un des serveurs du restaurant.

Pour le déjeuner, les fidèles de chez « Mama tantine » préfèrent la pâte de manioc et la viande aux oignons. « Leur cuisine est exceptionnelle. Ils ont un plus par rapport aux autres restaurants des alentours. Ici il y’a presque tout, à n’importe quelle heure. C’est un restaurant de garde, et les services sont tout simplement impeccables », témoigne Shabani Mossi, client fidèle du restaurant. Vu la diversité de leur menu, nos commandes seront bien différentes et diversifiées : « Ooh, cyakula, ca uswazi ! »,  on ne peut jamais s’en lasser.

Lendemain matin. Avant de reprendre la route, le temps d’un petit déjeuner. Allons encore gouter aux délices de « Chez mama tantine ». Au lieu de proposer du thé, du café, l’omelette, … comme dans la plupart des restaurants que l’on fréquente à Bujumbura, Fildaus offre de la nourriture consistante. « Au petit ‘déj’, les gens préfèrent du riz, du  haricot, des légumes, et de la viande. Il y’en a aussi qui préfèrent la banane cuite avec des macaronis, et d’autres, des crêpes aux haricots. La plupart de nos clients exercent des boulots qui demandent beaucoup d’énergies, d’où le choix de la nourriture consistante », éclaircit Fatouma Murekatete, la patronne du restaurant. Jusqu’à 11h, le petit déjeuné est servi. « Nos ‘mbabula’ restent allumés jusqu’au soir. Objectif : satisfaire nos clients, qu’ils ne manquent pas à manger selon leur disponibilité. Nous restons à leur service », ajoutera-t-elle.

Quid de la consommation des fruits

A l’entrée du restaurant Fildaus, à la réception, une diversité de fruits accueille les clients : oranges, prunes de Japon, pastèques, avocats, maracujas et bananes mûres sont offerts. Mais les préférences et les rythmes de consommations divergent. « Les clients aiment beaucoup l’avocat quand ils mangent le riz. D’autres, mais pas nombreux, commandent la salade de fruits. La plupart des clients sont les personnes d’un âge avancé », confiera Nganji.

Pour lui, les fruits ne sont pas consommés de façon considérable. « Peu de clients demandent des fruits avant ou après le repas. Ils avancent que les fruits sont destinés aux petits enfants et qu’ils sont chers pour rien. Ils ont tort. A mon avis, les fruits sont d’autant plus importants pour l’organisme que ne l’est la viande. Pourquoi pas même plus ? »

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