Depuis plus de 3 mois, un lot de 75 000 livres collectés par Kira Burundi au niveau de ses partenaires canadiens est bloqué au port de Dar Es Salaam. Diomède Niyonzima, l’initiateur du projet, assure que c’est le Cebulac qui devrait régler les frais de transport. Celui-ci s’en lave les mains …
30 mars 2019. Diomède Niyonzima, président de Kira Burundi, une association active dans la promotion des conditions de l’enfance, adresse une correspondance à la ministre des Sports et de la Culture, Pélate Niyonkuru. Dans cette dernière, il lui indique la disponibilité des livres pour équiper 50 CLAC (Centres de Lecture et d’Animation Culturelle), et par-dessus, l’interpelle de disponibiliser des frais pour le transport interne et externe, qui s’élèvent respectivement à 15 000 $ et 20 000 $, « conformément au mémorandum d’entente signé entre le ministère des Sports et de la culture ».
« 20.000 livres pour nourrir les têtes de jeunes burundais », ou comment @Diogenephilo via son association « Kira #Burundi » a fait don à son pays natal de livres d’une valeur de plus de 1,2 milliard Fbu récoltés au #Canada https://t.co/qkiL6Gi2vL pic.twitter.com/uQ6uM90cc2
— Jimbere (@JimbereMag) October 16, 2018
Mais, selon le Cebulac (Centre burundais de lecture et d’animation culturel) qui gère les CLAC, il n’y a plus d’accord entre les deux parties depuis 2018 : « Ce mémorandum est expiré depuis 2018. Depuis, aucun autre n’a été signé ni avec nous [Cebulac], ni au niveau du ministère de tutelle. A notre surprise générale, On a appris ça [nouvelles de lot de livres bloqués] ce mois même à travers les informations relayées sur les réseaux sociaux », se défend Alain Patrick Muheto, Directeur du Cebulac.
Contacté par la Rédaction de Jimbere, le ministère par la voix de sa porte-parole, Rosette Irambona, fait savoir que le projet d’étude de la reconduction du mémorandum n’a pas eu gain de cause lors de son étude dans le Conseil des ministres. « Le Gouvernement a décidé de promouvoir beaucoup plus les œuvres des Burundais dans les CLACS plutôt que celles des étrangers », soulignera-t-elle.
Et le sort des livres ?
N’excluant pas la possibilité de toujours les apporter au Burundi, le président de Kira Burundi indique être à la recherche « d’un autre pays preneur qui se chargerait des frais de transport ». Et au niveau du Ministère, on reste optimistes ː « Ensemble on peut toujours chercher une issue favorable à l’impasse pour le bien des enfants et des lecteurs burundais. »
Pour rappel, aujourd’hui la facture s’élève à plus 27 000 $, auxquels s’ajoutent les frais de dépôts à hauteur de 150 $ par jour.