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Les hépatites virales au Burundi : difficile accès au traitement pour les malades.

Le monde célèbre, le 28 juillet de chaque année, la journée mondiale dédiée à la lutte contre les hépatites. Au Burundi, les coûts de leurs traitements demeurent exorbitants. Un grand défi dans le combat contre ces maladies.

Les examens déterminants la charge virale des hépatites B et C sont très chers pour un citoyen burundais lambda. Les frais s’élèvent à 250.000 Fbu pour un examen laboratoire. En cas de résultat positif, les frais s’affichent à 700.000 Fbu de traitement mensuel pour une période comprise entre trois et six mois en fonction de l’évolution du malade. 

Pour rappel, les hépatites virales sont des infections qui attaquent le foie. Elles sont sous cinq types : A, B, C, D et E. Les virus de l’hépatite A (VHA) et E (VHE) se classent parmi les maladies des mains sales. Presque toutes les personnes qui contractent une hépatite A en guérissent complétement, tout en étant immunisées pour le reste de leur vie.  Le virus de l’hépatite B se propage de la mère à l’enfant lors de la naissance, par les piqûres d’aiguilles, l’exposition à du sang ou à des liquides biologiques infectés comme la salive, les sécrétions vaginales ou le liquide séminal.

Les statuts sérologiques sur les hépatites trop souvent ignorés 

La plupart des infections du virus de l’hépatite C ont lieu par l’exposition lors de pratiques d’injection à risque, de la transfusion de sang et de produits sanguins n’ayant pas fait l’objet d’un dépistage, et des fois lors des pratiques sexuelles entraînant une exposition au sang. La particularité du virus de l’hépatite D (VHD) est qu’il a besoin de celui de l’hépatite B (VHB) pour pouvoir se répliquer. Selon le rapport du Centre Nationale de Transfusion Sanguine de 2021, 1,8% du sang collecté étaient porteurs de l’antigène de l’hépatite virale B. Sur les mêmes dons de sangs 2,8% étaient porteurs de l’anticorps hépatite C virale. Le comble est que ces donneurs l’ignoraient.

 Dr Florette Musanabana, gastroentérologue, estime que certaines mesures pourraient réduire les taux d’infection. Notamment  la sensibilisation de la population sur les moyens de transmission et de prévention, l’ obligation d’un dépistage prénuptiale tout comme pour le virus de SIDA, l’entrée du dépistage des VHB et VHC pour les femmes enceintes lors des consultations prénatales comme  pour le VIH/SIDA et enfin privilégier l’accessibilité des vaccins à toutes les personnes à risque comme tout le personnel de santé,  des premiers secours, les proches d’un malade ou même le personnel des centres pour enfants.

Selon l’OMS, les virus de l’hépatite B et C sont estimés comme les plus dangereuses parce qu’elles peuvent évoluer vers des cirrhoses ou des cancers du foie pour les personnes exposées.


Un article rédigé par Reine Princia Itangiteka, issue de la faculté des sciences de l’environnement à l’Université Polytechnique de Gitega, dans le cadre d’un stage au sein du Magazine Jimbere

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