Ce dimanche 15 mars, le terrain du Département des Sports abritait la finale du tournoi d’ouverture du championnat de Bujumbura dans lequel Muzinga a été le plus fort chez les hommes, et Sisters chez les dames. A l’issue des matchs, le nouveau comité exécutif de l’Association de Handball de Bujumbura a promis des changements allant dans la promotion considérable de la discipline.
D’habitude, une finale, du moins, dans d’autres domaines, le football ou le basketball, les stades sont plein à craquer. Des vuvuzelas, des supporteurs des deux côtés, sont les signes précurseurs d’un grand rendez-vous. Le match se joue en quelque sorte avant le sifflet du lancement. Tellement le public est dans ses états pour supporter ses favoris jusqu’à la dernière seconde. Pour ce dimanche, le scénario était autre : le public n’étant pas assez nombreux, moins emporté. Mais pour les habitués, c’est une réussite. « Crois-moi, ce n’est pas tous les jours qu’on a un public pareil. Ils sont nombreux aujourd’hui, » lancera un supporteur de Muzinga, un peu émerveillé par l’ambiance.
???? #Handball: phase finale du tournoi d'ouverture du championnat de #Bujumbura ce dimanche 15/03/2020 au terrain du parquet
— Jimbere (@JimbereMag) March 16, 2020
???? Côté Hommes: Muzinga a battu SOS avec un score de 32-22
???? Côté dames: Sisters a pris le dessus (23-14) sur Rumuri#Burundi #sport pic.twitter.com/s0gLu9OYRW
Le niveau des joueurs nettement faible
Bien que l’appui du public aurait été d’un grand bonus au jeu, les matchs affichaient un niveau moins digne d’une finale, d’un tournoi bien préparé. Pour les hommes, un déséquilibre indéfectible s’est affiché. Le club SOS a été très dominé par Muzinga (32-22). Dans ce match, la fatigue un peu prématurée, le manque d’expérience, moins de rage pour la recherche d’une victoire, d’une coupe, étaient remarquables. Donnant des explications aux manquements de son équipe, Déo Ndayishimiye, entraineur de SOS, fait savoir que son groupe est fait de jeunes débutants qui ont encore besoin des matchs dans les jambes pour prendre un meilleur niveau. « Je n’avais presque pas de banc de touche. La plupart de mes joueurs les plus expérimentés n’ont pas répondu présents au tournoi. Certains sont occupés par les études, d’autres ont migré où l’herbe est plus verte. »
Effectivement, l’équipe de SOS, qui, il y’a peu, était parmi les plus fortes de Bujumbura souffre de fuite de talents, et probablement de supports matériels, ce qui auraient fait l’avantage de leur adversaire qui jouit du soutien de l’Armée nationale. Arnaud Arakaza, capitaine de Muzinga, en donne plus de lumière. « Nous sommes soutenus tant moralement que matériellement. L’équipe est bien entretenue. Notre rôle est alors de rendre la pareille, par le travail assidu. Ce tournoi est la première démonstration. La suite sera plus mieux, nous ne comptons pas aller lâcher le rythme ».
Du côté des dames, le chemin est encore à parcourir. Le niveau des scores a été très bas, et la fatigue s’est invitée très top. Bien que le club Sisters ait démontré un peu plus d’expérience par sa victoire (23-14) face à Rumuri, la carence des compétitions s’est nettement manifestée.
Les nouveaux responsables donnent des promesses
Samy Majambere, élu récemment (février 2020) pour présider l’Association de Handball de Bujumbura, se veut rassurant. « Il est vrai que le handball actuel n’est pas à son niveau le plus top. Mais désormais, les choses vont changer. Nous comptons organiser beaucoup de tournois pour rehausser le niveau des équipes. Pour y arriver, l’association est en train de nouer des partenariats avec les organisations, les sociétés dont la responsabilité sociale est dans leur tâche. Ainsi, les joueurs pourront recevoir des prix, des enveloppes, pour plus d’encouragement. »
Quant à Eric Nkurunziza, Responsable Technique au sein de l’association, fait savoir que les règlements qui engagent les championnats vont être vulgarisés dans toutes les équipes. Et pour plus de visibilité, il indique qu’un site web exclusivement destiné aux activités du handball est désormais érigé. Dans le championnat de Bujumbura qui reprend à partir de ce weekend-end, 8 équipes masculines et 4 chez les dames vont compétir avant d’entamer le championnat national.
