Le Ministère de l’Education Nationale vient de publier les chiffres sur les grossesses en milieu scolaire pour l’année scolaire 2020-2021. La province de Bururi vient en première position. Un phénomène inquiétant.
110 cas de grossesses ont été signalées au cours de l’année scolaire 2020-2021. Selon Juvent Ndayikeza, chef de cabinet du Gouverneur, les principaux auteurs seraient des élèves, des motards, certains employés qui vivent loin de leurs familles, certains visiteurs de la Province Bururi… Signalons que ce genre de comportement (grossesses non désirées) n’est pas nouveau dans la Commune Matana.
Même si les élèves (garçons) ont leur part de responsabilité, ce phénomène a pris de l’ampleur, affirme le chef du cabinet du Gouverneur, avec le début des travaux de construction de ces deux chantiers. « De 2019 jusqu’au 2022, on a enregistré 283 cas de grossesses des élèves dont 146 du fondamental et 137 du post fondamental », fait-il savoir. Durant cette période, la commune Songa vient en tête avec 71 cas, Matana 61, Rutovu 43, Bururi 41, Mugamba 34 et Vyanda avec 33 cas.

Réintégrer l’école après l’accouchement, un autre défi
Au niveau national, le Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique, a recensé 1195 cas de grossesses. Comparativement à l’édition 2019-2020, le nombre de cas des grossesses en milieu scolaire a légèrement diminué. Au cours de cette période, on dénombrait 1233 cas. Gitega, la capitale politique, occupait la première place avec 115 cas. La majorité de ces élèves sont âgés de 16 à 19 ans. Seule, une poignée d’élèves arrive à regagner l’école après avoir été expulsées suite à des cas des grossesses non désirées. Sur 1233 cas d’abandon scolaire de l’année scolaire 2019-2020, 153 filles ont pu réintégrer l’école après accouchement.
Pour prévenir ces grossesses, les autorités de la province Bururi ont interdit les entreprises de constructions à déplacer des jeunes filles dans leurs véhicules. Les contrevenants à cette mesure sont sanctionnés. « Récemment, deux chinois ont été renvoyés définitivement du travail à cause de leurs mauvais comportements », confie Juvent Ndayikeza.
