De son retour d’Australie, son nom cartonne en 2021 avec l’implémentation de « Come and See Burundi », un projet à l’origine de la construction de 30 maisons modernes sur le site Kiyange en zone Buterere. Grand rêveur, il voudrait voir la diaspora burundaise s’impliquer beaucoup plus dans le développement du pays. Découverte.
L’autre figure qui a marqué 2021 est en tout cas Fablice Manirakiza. 29 ans, vivant en Australie depuis 2009, il crée la société Come and See Burundi – CSBU en 2012.
Mais c’est en 2016 qu’il lance ses activités sur le sol burundais avec l’objectif de promouvoir la belle image du pays et son développement en faisant significativement intervenir la diaspora. De façon concrète, CSBU opère d’abord dans le tourisme. « Via notre site web, ceux qui désirent visiter le Burundi y trouvent pas mal de détails sur les sites touristiques du pays et peuvent s’offrir notre service d’accompagnement à leur arrivée tout comme durant leur séjour dans le pays », explique le jeune homme.
L’entrepreneuriat et le business development, est un autre volet dans lequel opère CSBU. Dans ce domaine, les investisseurs (ceux de la diaspora notamment) bénéficient d’une consultance pour leurs projets et les jeunes entrepreneurs trouvent de potentiels membres de la diaspora qui peuvent les avaliser quand ils recourent au crédit bancaire.
Enfin, CSBU œuvre dans l’humanitaire (en livrant de l’assistance aux pauvres) ainsi que dans l’immobilier avec la construction des villages modernes, le grand projet d’ailleurs qui a fait beaucoup connaître le nom de CSBU (ou Fablice simplement) au cours de l’an 2021.
Faire le pont entre la diaspora et le pays natal
Avec CSBU, Fablice Manirakiza qui a présidé aux destins de la communauté burundaise de Victoria (Australie) pendant quatre ans, tente d’apporter une solution aux soucis des membres de la diaspora burundaise de ne pas avoir de canaux sûrs à travers lesquels ils peuvent réaliser des projets dans leur pays.
Selon lui, plus de 90% des Burundais vivant ailleurs sont victimes de tricherie et de vols quand ils réalisent des projets ou quand ils envoient des fonds dans le pays. « L’engouement affiché avec l’achat par la diaspora des 28 maisons modernes construites dans le site de Kiyange (quartier le miroir en mairie de Bujumbura) démontre combien il est important d’intervenir dans ce secteur », ajoute le diplômé en affaires Internationales.
Perspectives et projets
Pour l’année prochaine, fait savoir le jeune promoteur immobilier, il a hâte de voir le CSBU village finalisé pour pouvoir entamer un pareil chantier dans d’autres villes. Bien plus, il voudrait voir African Gateway Insurance ou AGICO, une société d’assurance, catégorie protection juridique, qu’il a initiée en partenariat avec 60 autres actionnaires, fonctionner pour 2022 ainsi que la banque de la diaspora en cours de montage. Quant à ses vœux, Fablice Manirakiza souhaite voir les Burundais changer de mentalité, car selon lui, « ils ne sont pas tous favorables au développement. »