Retourner à l’école et y rester, tel est le souhait pour chaque enfant burundais de la part de l’UNICEF en étroite collaboration avec le Gouvernement du Burundi.
Alors que le second trimestre est en cours, les kits distribués au début de la rentrée scolaire auront contribué énormément à l’épanouissement scolaire de l’enfant burundais, loin dans sa localité à Gisuru, dont les parents sont probablement dépourvus de moyens financiers.
Un pas de géant certes, même si les défis restent importants: le surpeuplement des salles de classe, le manque d’enseignants qualifiés, l’hygiène qui laisse à désirer en ce temps de Covid-19, les changements des programmes au fondamental… Des défis plus mordants dans le domaine de la formation technique et l’enseignement des métiers. Un secteur clé, une priorité pour cette année, comme l’annonçait le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique à Ruyigi lors de la rentrée scolaire et le lancement de la campagne Back to School, le 9 septembre 2020.
Sillonnant l’intérieur du pays, dans les provinces Gitega, Ruyigi et Karusi, les reporters de Jimbere se sont rendu compte de l’état des lieux. La satisfaction des jeunes inscrits au Centre de Formation Professionnel (CFP) de Gitega diverge avec les appréhensions au Centre d’Enseignement des Métiers (CEM) de Ruyigi, ou encore les doutes à Karusi, où le manque d’outils, de machines et d’enseignants qualifiés, sans oublier le désintéressement des jeunes qui veulent être des administratifs à tout prix, constituent la grande montagne de défis.
Dans une interview exclusive accordée à notre Rédaction, parcourant tous les secteurs de son ministère, Dr Gaspard Banyankimbona, Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique résume les actions faites et à faire en un mot: l’ambition!
Pour le Ministre, les réalisations à l’heure actuelle sont positives, et les projections à court, moyen et long terme sont bien planifiées.
Et de citer qu’au niveau de la promotion d’une éducation de qualité, trois pôles d’excellence à savoir la Faculté d’agronomie et de bio-ingénierie, la Faculté des sciences de l’ingénieur et la Faculté de médecine sont ciblés. Quant à l’enseignement des métiers, il y aura bientôt construction de cinq centres de formations polytechniques, dont celui de Rusi à Karusi qui, dans un premier temps, va dispenser une formation de courte durée aux jeunes pour exercer un métier.
En attendant que les promesses soient tenues, Jimbere souhaite de l’énergie à tous .