« Je me suis battu bec et ongles pour réussir au Concours National. Surprise : la plupart de mes ami.e.s ayant échoué, ma famille qui devrait en être fière, en guise de reconnaissance, m’a vendu à un vieil homme comme un objet », se lamente Micheline Ngabireyimana, au bord des larmes.
La triste histoire se passe à Nyabihanga, province Mwaro. L’adolescente de 17 ans qui se préparait à rejoindre le lycée, lorsqu’elle demanda à sa mère à propos du matériel pour la rentrée scolaire, elle fût assommée par sa réponse : « Je te veux à la maison pour m’aider dans les travaux du quotidien et rien d’autre ».
Avec une note de 101 points au Concours, Micheline fait partie des rares candidats qui ont réussi le test qui donne accès aux lycées publics : « J’ai été très contente quand j’ai vu les résultats ». Quand j’ai reposé la même question à mon père, un refus total : « Il n’y a de moyens pour assurer ta scolarité ». Mais ce qui inquiétait le plus l’adolescente, le problème évoqué n’était pas entièrement d’ordre financier : « On a toujours connu des problèmes d’argent à la maison. Malgré la précarité, on a toujours trouvé un moyen pour que je reste au banc de l’école. »
Réellement, qu’est-ce qui se tramait derrière ?
La jeune fille avait raison de s’inquiéter. Plus tard, elle sera informée par l’entourage qu’il y’avait un homme dans le voisinage qui voulait la prendre comme épouse en contre-partie d’une somme d’argent à ses parents. Ne voyant pas à quel saint se vouer, elle se résoudra à accepter cette désolatrice décision de ses parents.
Par miracle, comme l’ange Gabriel rendit visite à Marie, elle reçût la visite du Dr Simon Ngendakumana, ex-DPE de Mwaro, qui va la sauver des griffes de ses parents : « Quand j’ai eu écho des malheurs de Micheline, je suis accouru a son secours afin que ses rêves et ambitions deviennent réalités. Sa place est à l’école », indique le messie.
De retour au banc de l’école, Micheline ne cesse de remercier le ciel et ses bienfaiteurs pour l’aide obtenue et pouvoir ainsi réaliser ses rêves.
Article rédigé par Niyo Pe Ngendakumana dans le cadre du stage au sein du Magazine Jimbere comme un ancien du programme « Enfants journalistes » de l’UNICEF Burundi.