La province Rumonge abrite une population croissante répartie dans les localités de Mugweji-Gatete-Mutambara. Ces habitants sont les bénéficiaires d’un projet d’adduction d’eau potable financé par l’UNICEF Burundi, via le Fonds Japonais, et réalisé par l’ONG COPED. Zoom sur les témoignages des bénéficiaires
Yaredi Bazirutwiwe, fontainier, explique: « Cette source aide les habitants de la partie Mugara, de la partie Buseko ainsi que de Mutamabra, Makombe et Gatete. Grâce à cette eau potable, les enfants sont en bonne santé, tout comme les adultes qui boivent désormais de l’eau saine, et non de l’eau de la rivière. »
Les témoignages des bénéficiaires mettent en lumière à la fois les progrès réalisés grâce au projet d’adduction d’eau potable et les défis persistants auxquels ils sont confrontés. Audacienne Hakizimana, responsable de dix maisons (nyumbakumi), se rappelle: « Dès notre arrivée au camp des réfugiés où nous étions rassemblés, l’eau potable a été une préoccupation majeure. Nous avons constaté que le projet de réseau d’adduction d’eau avait été traité avant notre arrivée, mais malheureusement, nous avions encore des difficultés d’accès à l’eau potable. Malgré la réalisation du projet, nous faisons encore face à un problème de diminution de débit en raison d’une forte demande. »
Ainsi, si les bénéficiaires expriment leur gratitude pour l’accès à l’eau potable, qui a considérablement amélioré leur niveau de bien-être, l’écho est le même: « Nous espérons que les autorités et les partenaires concernés prendront des mesures pour répondre à la demande croissante en augmentant les capacités du réseau d’adduction d’eau », complète Audacienne Hakizimana.

De l’autre côté de Gatete, dans le Village 3, Neema Nzeyimana, jeune maman de trois enfants milite également en faveur de l’augmentation des points d’eau: « Toutes les activités que nous menons autour de nos foyers nécessitent une quantité suffisante d’eau potable, notamment dans l’agriculture. »
Avec raison: des femmes sont en effet dans des groupes de solidarité pour cultiver des amarantes et les revendre, culture qui demande une quantité d’eau conséquente pour l’arrosage.
Protéger l’infrastructure à tout prix
Cyprien Mugisha, habitant de la colline Mutambara dans la province Rumonge, souligne l’importance d’une surveillance accrue du système d’adduction d’eau afin de garantir un approvisionnement régulier en eau potable. Il met en évidence la nécessité d’augmenter le nombre de robinets pour répondre aux besoins croissants de la population: « La protection de l’infrastructure est essentielle pour assurer la durabilité du projet et maintenir un approvisionnement fiable en eau potable. D’où l’importance de la maintenance régulière et de la réparation rapide des éventuelles défaillances pour éviter les interruptions de service. »
Les témoignages des bénéficiaires soulignent l’urgence d’augmenter les capacités du réseau d’adduction d’eau tout en assurant une surveillance et une protection adéquates de l’infrastructure. Cela permettra de garantir un approvisionnement régulier en eau potable et d’améliorer davantage le bien-être des communautés de la province Rumonge.
