- L’objectif de ce programme quinquennal (2016-2020) : « Améliorer la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes (SSRAJ), de 10-24 ans au Burundi ».
- Aujourd’hui, grâce à l’appui financier du Royaume des Pays-Bas au Burundi, la Cordaid encadre 1 500 jeunes scolarisés et 3 200 non scolarisés dans cette province du Sud du pays.
« Non ! Muri chambre njayo gukorayo iki ? Oyaa … (Non ! Dans la chambre, j’y vais pour faire quoi ? Nonn …) », répliqua Zawa aux avances de Ramos (son petit ami), lorsque celui-ci qui lui proposa de continuer leur discussion dans la chambre à coucher. Quoi de plus mieux que de sensibiliser les jeunes avec du théâtre interactif ?
Lundi, 4 novembre 2019. Nous sommes au centre de santé « Ami des jeunes » de Minago. Le groupe de solidarité (GS) Kerebuka Dukore qui s’y regroupe fréquemment, notamment pour discuter sur les sujets en rapport avec la SSRAJ, en plus d’avoir préparé une pièce de théâtre, l’approche participative via des échanges inclusives est également au rendez-vous !
???? Avec l’appui de @NLinBurundi, @Cordaid met en œuvre dans @RumongeProvince le Programme Conjoint #Menyumenyeshe (2016 – 2020).
— Jimbere (@JimbereMag) November 12, 2019
???? Objectif : améliorer la #santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes (#SSRAJ ) de 10-24 ans au #Burundi pic.twitter.com/QYwkK2IhxC
« Aujourd’hui, nous discutons sur la septième leçon : « L’Amour et La Sexualité » du livret « Le Monde Commence par Moi ». Par les jeux de rôles et les discussions qui s’en suivent, nous arrivons à mieux transmettre les messages en rapport avec la SSRAJ », précisera la jeune Zawadi Iteriteka de la colline Bigiri, zone Minago, membre du GS, choisie comme pair éducateur – au niveau de chaque GS sont choisis 3 membres formateurs qui encadreront le reste du groupe.
Et de témoigner sur les bienfaits du programme : « Avant, on ne croyait pas qu’aussi jeunes, nous pouvions se regrouper et partager nos connaissances en matière de SSRAJ. Aujourd’hui, les jeunes ont été sensibilisées sur les conséquences des rapports sexuels non protégés. Depuis, dans notre zone, le nombre de grossesses non désirées a sensiblement baissé. »
Pourquoi le programme « Menyumenyeshe » ?
De par les quelques informations tirées de l’étude de base (2017), le Burundi avec une population aussi jeune (les moins de 15 ans comptant pour plus de 46% de la population – Isteebu, 2008), la nécessite du Programme Conjoint « Menyumenyeshe » (sois informé et informe les autres) a paru plus qu’évidente.
Financé par l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Burundi, il est mis en œuvre par les membres d’un consortium regroupant Cordaid, Care International Burundi et le UNFPA, en collaboration avec le Ministère de la Santé Publique et le Ministère de l’Éducation du Burundi, ainsi que d’autres partenaires nationaux au Burundi.
????Campagne « #Menyumenyeshe » (https://t.co/RpAJZjRYkX) : plus de 700 #jeunes #Burundi-ais sensibilisés sur la #santé sexuelle et reproductive (#ssr) à travers la #musique
— Jimbere (@JimbereMag) September 7, 2019
▶ https://t.co/Vu8q2ARuOB pic.twitter.com/hKNlEiJ8gu
Mettant l’accent sur trois secteurs de l’environnement direct des jeunes : les établissements scolaires, les communautés et les centres de santé, on retrouve le programme dans les 119 communes du pays avec noyau central, les centres de santé (CDS).
Ainsi, au niveau de chaque commune, sont choisies deux CDS « Ami des Jeunes », chacun pour collaborer avec 4 écoles (2 Ecofo et 2 Post-fondementales), et 5 collines comptant au moins 5 groupes de solidarité de 150 membres en moyenne (30 jeunes non scolarisés par GS).
Cordaid est présente dans 8 provinces : Karusi, Cankuzo, Mwaro, Muramvya, Rutana, Bururi, Makamba et Rumonge. « Dans cette dernière, avec au compteur 5 communes, le programme compte 10 CDS auxquels sont rattachées 50 GS (de 1500 jeunes non scolarisées) d’autant de collines, et 40 écoles qui dénotent des clubs de santé d’un effectif 3200 jeunes scolarisés (à raison de 80 jeunes par école) encadrés par leurs encadreurs appelés « Pères » et « Tantes », actuellement au nombre de 80. Par ailleurs, au niveau provincial, un personnel de 250 infirmiers a également été formé sur la SSRAJ », précise Jérémie Hakizimana, encadreur provincial au sein du Programme Conjoint à Rumonge.
Du côté du CDS « Ami des jeunes » de Minago, Epiphanie Barakamfitiye, Titulaire-adjointe du centre, fait savoir que le programme a incité les jeunes a visité plus la structure sanitaire : « Au fur et à mesure que le programme est entré dans sa phase d’exécution, nous avons observé une hausse du flux des consultations médicales en rapport avec la SSRAJ. » Et l’encadreur provincial de le compléter : « Depuis le début du programme, au niveau des 10 CDS, plus de 55 000 cas de consultations médicales en rapport avec la SSRAJ ont déjà été enregistrées. »
Enfin, « Menyumenyeshe », pour mieux cerner l’environnement des jeunes, fait également intervenir les Centres de développement familial et communautaire (CFDC), les élus locaux, les Directions communales et provinciales de Santé et d’Education, les leaders religieux, les parents, etc.