Le Burundi s’apprête à recevoir un million de doses de vaccin contre le paludisme, grâce à l’appui de GAVI. Ce vaccin, qui est exclusivement réservé aux enfants âgés de 6 à 24 mois, sera administré dans les 25 districts sanitaires du pays au mois de juillet de cette année 2024.
Les témoignages des acteurs de la santé et des parents d’enfants soulignent l’importance de ce vaccin. Ils montrent que le paludisme est une maladie grave qui peut avoir des conséquences importantes sur la santé des enfants.
« Le vaccin antipaludique serait très bénéfique dans la lutte et la prévention du paludisme pour la population de la colline Nzove en commune Mutaho (Gitega), d’autant plus que les enfants sont les premières victimes de cette maladie », observe Serges Manirambona, agent de santé communautaire.
« Bien que nous fassions régulièrement des sensibilisations, certaines personnes négligent encore de dormir sous une moustiquaire pour mettre les enfants à l’abri des moustiques », déplore-t-il.
Mutaho : le paludisme fait des ravages
Au Centre de santé de Nzove, en commune Mutaho (Gitega), « entre 13% et 47% des patients souffrent du paludisme et la majorité d’entre eux sont des enfants de moins de 5 ans », signale Déo Hakizimana, titulaire de cet établissement sanitaire.
« Puisque certaines personnes cessent de prendre les médicaments ou ne suivent pas convenablement la posologie recommandée, il y a beaucoup de cas de rechute. En octobre 2023, on en a enregistré au moins 17 (dont 8 enfants de moins de 5 ans) parmi les 426 patients », indique-t-il.
« Mes deux enfants ont été à plusieurs reprises atteints du paludisme, mais heureusement ils ont été bien soignés. J’espère qu’une fois le vaccin antipaludique sera introduit au Burundi, les enfants auront un remède contre d’éventuelles autres contaminations », souligne Zéphyrine Manirakiza, mère de deux enfants (l’un de 3 ans et l’autre 1 an et 6 mois) habitant la colline Nzove en commune Mutaho à Gitega.
Le vaccin contre le paludisme, qui sera introduit au Burundi en début de cette année, est une nouvelle importante pour le pays. En effet, selon les estimations, 80 % de la population burundaise est exposée au risque de contracter cette maladie.
Le vaccin devrait contribuer à réduire la transmission du paludisme et à protéger les enfants, qui sont les plus vulnérables, une avancée majeure dans la prévention contre cette maladie.