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Théâtre et danse contemporaine : quand le corps nous parle

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Depuis le 27 juillet jusqu’au 17 octobre, un groupe d’acteurs, de danseurs et chanteurs du hip hop, suit une formation sur la danse contemporaine dans le théâtre. Ce jeudi 5 septembre à l’Institut Français du Burundi, se tenait une restitution de mi-parcours au terme de laquelle Féri de Geus, formateur hollandais, s’est dit satisfait du pas déjà franchi : « Je suis vraiment impressionné par le professionnalisme de ces acteurs. A mon arrivée (en 2015), ils n’étaient que des amateurs, aujourd’hui ils excellent dans l’art ».

 « C’est génial de réaliser que notre corps à une histoire à raconter. Le corps peut permettre des expressions que la parole ne peut pas. Il va plus loin », raconte Sheila Inangoma, la star du théâtre burundais, qui vient de passer 4 semaines de formation intensive avec des professionnels dans le domaine, venus des Pays-Bas et du Bénin

Alain Kay Butoyi , un autre acteur, estime que la formation vient à point nommé : « Elle vient approfondir celle donnée par Odile Sankara qui nous parlait de l’outil du corps. ‘Le Grand Cru’ (troupe hollandaise qui dispense la formation, Ndlr), est en train d’élargir nos champs de recherche. Au-delà des textes, de la diction, nous apprenons une nouvelle manière de jouer grâce aux mouvements du corps ».

Séance d’évaluation après la restitution

Appuyé par la NUFFIC, ce style théâtral est l’une des stratégies adoptées par l’AJIEC afin de contribuer dans la sensibilisation sur des thématiques axées sur la santé sexuelle et reproductive : « Aujourd’hui le public commence à être habitué au théâtre classique. Avec l’incorporation de la danse et du hip hop, nous pourrons atteindre beaucoup plus de personnes, surtout les jeunes », espère Adamond Harushimana, Directeur Exécutif de l’AJIEC.

Cette forme d’expression sera-t-elle comprise au Burundi ?

Adamond Harushimana n’y va pas par quatre chemins : « La formation a été conçue pour aborder des thématiques plus qu’intéressantes. Je ne doute pas de l’efficacité de cette stratégie. Le son, la danse, la mélodie font beaucoup voyager, et permet par-là même de délivrer de messages ».

Et Atchade Lucrèce, la formatrice béninoise de le compléter : « La danse dans le théâtre a quelque chose d’attractif. Cette forme d’expression permet de toucher plus facilement le public. Le but ici n’est pas que tout soit compris par celui-ci, mais qu’il en retienne quelque chose. Ce n’est pas le 100% qu’on vise, mais que d’une façon ou d’une autre le message passe. » 

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