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Covid-19 : l’exiguïté des transports en commun au Burundi … reste un défi

Chaque 25 mars, le monde célèbre la Journée internationale des transports en commun. Cette année, elle coïncide avec la menace mondiale du Covid-19. Selon le ministère de la Santé, le Burundi n’a jusqu’alors aucun cas de contamination, et la prévention est de rigueur. L’une des mesures recommandées : éviter les rapprochements. Une pratique pas encore effective au niveau des parkings …

Dr Jérôme Ndaruhutse de l’OMS lors d’une sensibilisation à l’endroit du personnel de l’hôtel Club du Lac Tanganyika Le lundi 23 mars : « Éviter le plus possible de vous toucher. Cette maladie se contamine beaucoup, et à vitesse exponentielle. Un patient peut facilement contaminer 2 à 5 personnes par de simples contacts interhumains. »

Le principe de base pour se prévenir de la pandémie étant le lavage des mains avec de l’eau propre avec du savon et /ou avec de l’eau chlorée, sur tous les parkings au centre-ville de Bujumbura, la mesure est respectée. A chaque ligne, un point d’eau et du savon ont été mis à la disposition du public. Chaque personne entrant dans le bus doit se laver sous contrôle des convoyeurs. « Au début, nombreux étaient les passagers qui refusaient de se laver les mains, arguant qu’ils l’avaient fait au travail. Mais au fil des jours, le geste est scrupuleusement respecté par tout le monde », témoigne un convoyeur des bus de l’axe Mirango-Rond-point.

Les passagers inquiets …

17h 45 minutes, au niveau des bus de Kanyosha, c’est la longue queue, comme à l’accoutumée. Les gens sont serrés pour se ruer sur le premier bus venu. « Il est difficile de garder la distance de 1m recommandée pour se protéger d’une probable contamination. Même si on le pouvait, comment ferait-on en bus, avec des sièges aussi serrés ?», s’inquiète une dame, gravitant la cinquantaine.

« Le seul principe de prévention qui est possible et praticable, c’est de se laver les mains au savon. Comment pourrait-on éviter de se toucher lorsque nous sommes entassés à 4 ou 5 sur un banc dans un bus ? Pour entrer, nous nous appuyons sur les mêmes espaces. Quant à l’éternuement …. l’espace pour bouger son coude et faire le fameux geste prôné par l’OMS serait un luxe », lance Aïsha Mugisha, une passagère des bus de Buyenzi.

Seul espoir des utilisateurs de transports en commun : pas encore de cas de Covid-19 déjà déclaré au Burundi.

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