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Buja sans tabou: c’est parti pour la 4ème édition!

Du 17 au 23 février, Bujumbura va vibrer au rythme du théâtre. Fidèle à son objectif « d’emmener le théâtre vers les gens » Buja sans Tabou annonce la quatrième saison de son festival. Si l’approche était de décentraliser le théâtre en jouant dans les bars pour l’édition précédente, cette fois-ci  Buja Sans Tabous mise sur un autre jokerː mettre l’histoire de Bujumbura à l’honneur sous  le thèmeː « Théâtre et Histoire ». Une aubaine aussi bien pour les amoureux du théâtre autant pour ceux qui désirent connaitre l’histoire de Buja la belle.

L’adage est célèbre. « Paris ne s’est pas fait en un jour. », Bujumbura non plus.  Comment alors relater son histoire dans des pièces de théâtre sans en altérer le récit, ni en travestir les réalités. Le défi est de taille, mais Buja Sans Tabou n’entends pas déchoir face à l’immensité de la mission.

Des recherches vont être menées et des conférences seront animées par des historiens et d’autres connaisseurs de la capitale. Des descentes seront effectuées dans les quartiers pour que Buja Sans Tabous soit un rendez-vous qui « divertit, rassemble et enseigne ». Tous les ingrédients sont  en place, il ne restait que mettre le moteur en marche, ce que Buja sans tabou a fait non sans faste, lors de sa conférence de presse animée ce lundi, 10 février 2020.

Ecrire et jouer l’histoire de Buja, tout un processus

A quoi ressemblera alors Buja Sans Tabou ? Quid de la création de ses pièces ? En prélude de la conférence de presse, le public présent au siège de Buja Sans Tabou a eu droit à la représentation de la pièce atypique Tatata, écrite par celle qu’on ne présente plus, Laura Sheila Inangoma. Dans cette pièce, des réalités s’entremêlent dans un pays imaginaire qui s’appelle Tatata, des conflits toujours en veilles et des esprits en surchauffe pour remédier à tous les maux de la société. Freddy Sabimbona apporte des éclaircissements ː « Nous voulons juste pousser les gens à penser, penser notre temps. Déranger le statu quo mais dans le bon sens ». Il explique que cette édition ira fouiller dans les annales de l’histoire de Bujumbura. « On s’est rendu compte qu’on ne sait pas comment s’est construit Bujumbura, il y a notre enseignement qui n’en parle presque pas et on se rend compte qu’on connait les villes étrangères plutôt qu’un quartier situé à 5km de chez nous. Il y a alors cette urgence de se réapproprier cette histoire, de valoriser et mettre en lumière les particularités de chaque quartier ».

Des pièces dont la création n’a pas été sans défis. Pour Arnold Banyerwha ː « Il est facile de raconter l’histoire à ceux qui la connaissent qu’à ceux qui l’ont vécu, d’où la nécessite d’impliquer ceux qui résident dans ces quartiers ». Et d’ajouterː « A la fin, on en est sorti très enrichis et cultivés et surtout émus par les anecdotes croustillantes qui font l’histoire de tous ces quartiers ».

Rappelons que 5 troupes théâtrales vont participer dans cette édition, la compagnie Ouf, la troupe Lampyre, les enfoirés de Sanoladante, Umunyinya et Shakesperean Theatre Group. La caravane les mènera dans 5 quartiers qui sont: Bwiza, Buyenzi, Quartier Asiatique, Ngagara et Nyakabiga. Encore qu’une semaine à attendre.

La 4ème édition du festival de théâtre « Buja Sans Tabou » avec une ambition encore plus folle que celle de l’édition précédente: jouer l’histoire des quartiers de Bujumbura, dans ces mêmes quartiers! Sur la liste, Ngagara…
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