C’était l’inquiétude suite à la correspondance de l’OBUHA aux administrateurs communaux en Mairie de Bujumbura en date du 16 octobre 2023. Le message: interdiction de l’usage des matériaux non-durables (briques adobes, bois, bambous,…) dans les constructions à travers les différents quartiers de la capitale économique du Burundi.
Joint par la Rédaction de Jimbere, le Commissaire de l’Urbanisme, de l’Habitat et des Études au sein de l’OBUHA, Ir Protais Manirakiza, clarifie: « Construire en bambou ou en bois peut être autorisé pour l’exploitation des plages et d’autres lieux culturels, ainsi que des sites à exploitation temporaire. Ailleurs, comme pour le cas des hôtels, le bois ou le bambou peuvent intervenir de façon partielle, car ce sont des espaces qui présentent des dispositions sécuritaires suffisantes. »
Et de préciser que l’interdiction des matériaux non-durables dans les constructions à Bujumbura « répond à l’urgence de prévention des dégâts mortels qui peuvent être causés par l’usage de ces matériaux tels que les incendies, les inondations… »
Ir Manirakiza recommande par ailleurs aux détenteurs actuels de maisons en matériaux non-durables d’approcher les ingénieurs de l’OBUHA pour un accompagnement vers des améliorations nécessaires: « L’aspect secondaire de notre message, c’est l’esthétique de la ville de Bujumbura, poumon économique d’un pays qui se veut émergent en 2040 et développé en 2060. »
La directive de l’OBUHA sur les matériaux non-durables vient compléter une autre, cette fois-ci des services municipaux, qui encourage l’installation de l’éclairage le long des voies publiques et des clôtures des ménages, afin notamment de lutter contre le banditisme nocturne. Un appel auquel a répondu la mobilisation citoyenne à Kamenge et Nyakabiga.