- Avec l’appui de l’ambassade du Royaume des Pays Bas au Burundi, l’AFJO (Association des Femmes Journalistes) en partenariat avec Cordaid, organisait la finale du concours de la chanson « Agahogo 2019 » au Lycée Scheppers de Nyakabiga, ce 13 décembre 2019.
- 5 finalistes (sur 42 candidats au départ) se sont produits sur scène, avec leurs propres compositions centrées sur la promotion et la participation active de la femme et des jeunes dans la consolidation de la paix et la sécurité pour un développement intégral. L’heureuse gagnante, Anne Marie Irahambaye, a empoché 1 500 000 Fbu.
L’après-midi de ce vendredi était tout sauf la routine du début habituel des week-ends. Dans une grande salle bondée, les élèves internes et des externes du Lycée Scheppers étaient venus spécialement pour soutenir les lauréats du jour.
Ils voulaient se régaler de l’humour de l’inégalable Kigingi, de la musique live jouée par l’irrésistible groupe Peace and Love, avec le grand « Vichou » aux commandes, les textes de saveur de la championne nationale de slam, Huguette Izobimpa, … La salle était en ébullition. Les jeunes spectateurs n’ont pas chômé. C’est le moins que l’on puisse dire.
C’est sur cette ambiance survoltée que Christian Nsavye, le journaliste culturel de Radio Isanganiro alors membre du jury, invitera les lauréats finalistes à monter sur scène : Ange Bernice Irakoze, Inès Niyera, le duo nommé « Buhonga Boys », Anne Marie Irahambaye, et Tite Munyembabazi. Tour à tour, ils devaient tous chanter leurs propres chansons en live.
« Le jury a pris en compte plusieurs critères, notamment l’entrée sur scène, la voix, les gammes, le rythme, la maitrise du public, etc. Cela pourra les aider dans leur future carrière », précisera celui qui compte une dizaine d’années dans le journalisme.
Et au moment de prononcer le verdict, Anne Marie Irahambaye aura déjà séduit tant le jury que le public. Sa belle mélodie accompagnée de sa guitare acoustique a déclenché une salve d’acclamations. Le public subjugué par ce talent précoce. Émue, la jeune lauréate dans sa vingtaine, indiquera que l’AFJO vient de lancer sa carrière musicale.
La deuxième place reviendra à la très jeune Inès Niyera, qui a empoché au passage un chèque de 1 000 000 Fbu, suivie de Tite Munyembabazi qui a complété le trio de tête, raflant par la même occasion une somme de 500 000 Fbu.
Pari réussi, selon Yvette Ihorimbere, Présidente du jury et représentante légale de la RFM (Radio Fréquence Menya). En marge du concours, elle a reconnu que « la tâche n’a pas dû tout été facile pour les jurés de départager les artistes en compétition. Les chansons étaient toutes intéressantes et reflétaient les thèmes abordés par le concours, avec d’excellentes compositions et des mélodies bien faites. Cela montre que les jeunes sont talentueux et sont susceptibles d’user de leur savoir-faire pour porter loin le changement de comportement pour un développement intégral et équitable ».
La promotion de la femme et des jeunes, une priorité pour l’AFJO
Lancé il y a de cela 2 semaines, dans l’optique de promouvoir les jeunes artistes musiciens en début de carrière, la vraie finalité de ce concours était de sensibiliser et de donner un coup de projecteur aux exploits de la femme et de la jeunesse dans la communauté, le meilleur moyen d’expression étant la chanson, a indiqué Diane Ndonse, Présidente de l’AFJO
« La jeunesse et l’art sont, par excellence, de bons canaux de transmission pour promouvoir la cohésion sociale, l’équité et le développement, en général. Le concours de la chanson qui en est à sa première édition est d’une grande portée pour encourager d’autres artistes à produire des œuvres sur des thématiques impactant positivement la société », ajoutera-t-elle.
Pour la suite, l’AFJO et Cordaid assureront la production des chansons des 3 premiers, lesquelles seront diffusées à travers les radios locales dans le but s’assurer une plus vaste sensibilisation.
