La pratique de l’agroforesterie (association d’arbres et de cultures ou d’animaux sur une même parcelle) était à l’honneur lors de la conférence internationale de Bangkok en Thaïlande sur l’agriculture qui s’est tenue du 23 au 24 septembre. Elle a été exposée par l’IFDC comme une innovation burundaise. Que devrions-nous savoir à propos. Le point
Cette pratique ancestrale permet une meilleure utilisation des ressources, une plus grande diversité biologique et la création d’un microclimat favorable à l’augmentation des rendements. Une étude menée par l’IFDC dans le cadre du projet PAGRIS, montre que les espèces diffusées ont été intégrées dans les exploitations agricoles par les bénéficiaires et les non bénéficiaires à travers 5 systèmes agroforestiers : la haie antiérosive, les arbres de bordure, les jardins-cases, l’association arbre-culture-pérenne et la micro foresterie.
Le système agroforestier « Arbres de bordure » est aussi celui le plus souvent cité comme contribuant aux revenus des ménages grâce à la vente du bois. Cependant, même si ce système ne soit présent que dans quelques ménages, il constitue une source de revenus grâce à la vente du bois d’eucalyptus mais aussi un facteur limitant la production de charbon de bois.
Prêt à être exportée ?
Comme l’a fait savoir Alain Niyungeko, responsable de la composante Bassin versant au sein de IFDC Burundi, cette année la conférence s’est focalisée sur les problèmes d’Afrique et d’Asie, notamment la sélection de semence et la responsabilisation des ménages : « Ce thème colle bien avec nos objectifs, raison pour laquelle nous avons soumis un résumé d’article sur l’agroforesterie et nous nous réjouissons du fait qu’il a été retenu. »
Pour lui, participer à cette conférence aura été une bonne occasion de partager les expériences d’ici et d’ailleurs. Ce sera également une bonne occasion d’apprendre aux autres l’agroforesterie. Les thèmes qui seront développés lors de la conférence correspondent bien avec les objectifs de IFDC et ceux des universités.
Comme l’indique Mr Niyungeko, avoir participé à cette conférence permettra de pouvoir gagner, de développer d’autres réseaux et synergies avec d’autres projets du domaine agricole. IFDC étant une organisation communautaire qui effectue son travail, qui fait réunir, le partage d’expériences sera donc à l’honneur. Mais avant tout, on veut apprendre des autres.
Développer aussi des systèmes qui sont innovants, qui sont optimistes. Surtout que le Burundi est un petit pays qui a une population dense, ce qui implique beaucoup de problèmes au niveau des sols, au niveau de l’investissement. Donc, il nous faut beaucoup d’expériences et de capacités. C’est ainsi que l’instauration des micros-boisements initié par IFDC est aussi à encourager. Aussi cette participation a permis de s’autoévaluer, de se critiquer et de trouver des solutions afin de s’améliorer afin de gagner de nouveaux investisseurs qui s’intéresseraient à exécuter leurs projets au Burundi.
Selon Mr Niyungeko, cette conférence permettra un partage d’expériences indispensables pour le développement inclusif du secteur agricole, et l’apprentissage de nouvelles techniques susceptibles de favoriser l’amélioration des rendements.