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Thérence Sindayigaya, du néant à millionnaire

Bugarama, province de Muramvya. Il n’a pas fait d’études universitaires, il a un diplôme des humanités générales. Thérence (29ans) ne fait pas partie de ces milliers de jeunes burundais qui attendent, les bras croisés, d’être embauchés par l’Etat. Après l’école, il commence à apprendre à coudre pour gagner de l’argent…

Faute de moyens pour l’apprentissage de ce métier, il se contente de quelques rudiments grâce à son cousin. Nous sommes en 2013, et ses parents lui avaient offert un champ pour cultiver les légumes. Après la vente de ses récoltes, il se lance dans l’élevage de porcs et chèvres qui vont finir par se multiplier. Il vend une partie du bétail pour 600.000 Fbu. 

Avec ce capital en 2016, il achète deux machines à coudre. Entretemps, il avait perfectionné son apprentissage en couture, toujours auprès de son cousin. Il loue alors une maison à 50.000 Fbu par mois. Depuis, il a agrandi son activité et mûri sa technique. Aujourd’hui, il a un capital chiffré en termes de millions. 

Dans le voisinage, pour le kitenge bien confectionné, tous se rendent chez Thérence. « Tout client est servi quel que soit le modèle qu’il souhaite. J’essaye d’être à la hauteur de toutes les commandes, même les enfants y trouvent leur compte. » 

Côté bénéfice, Sindayigaya confie qu’après calcul de toutes les dépenses y compris les salaires de ses employés, il enregistre un gain de 150.000 Fbu et plus par mois. Grâce à ce métier, il a construit une maison. De nombreux jeunes de la communauté ont déjà appris ce métier. Deux apprenants sont devenus ses employés et 3 étaient en cours d’apprentissage lors de notre visite en février 2021. Toutefois, son but n’est pas encore atteint. 

Défis et perspectives 

Malgré ce succès, des défis ne manquent pas. Il dit faire face aux problèmes liés au manque des machines modernes électriques chères, afin d’embellir les habits comme il le souhaite. Coté perspectives, Thérence ambitionne d’agrandir son atelier et de pouvoir servir toute la commune. Pourquoi pas toute la province ? 

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