Le Président de la République a signé, ce 20 novembre 2023, un décret ajustant les statuts de la Regideso. Voici ce qui va changer dans cette société publique créée le 22 juin 1962…
Outre sa mission première du traitement de l’eau, de la production de l’électricité et de leur distribution, la Regideso va désormais importer et exporter de l’électricité.
L’autre changement majeur, c’est l’augmentation des directions. Elles passent de cinq à sept. Avant, il y avait la direction des ressources humaines, la direction administrative et financière, la direction commerciale, ainsi que celle de l’électricité et la direction de l’Eau. Avec la nouvelle loi, s’ajoutent la direction des études générales, statistiques et planification, ainsi qu’une direction du système d’information et archivage.
Quant à la nomination du directeur général, comme dans l’ancienne loi, il est nommé par décret sur proposition du ministère de tutelle, son mandat étant de quatre ans. Toutefois, « le renouvellement de son mandat se fera désormais sur base des résultats de performance. »
Pour ce qui est des directeurs, ils seront nommés par décret certes, mais après un processus de recrutement compétitif. Ils seront choisis parmi les trois meilleurs candidats sélectionnés par poste et proposés par le ministère de tutelle. Le renouvellement de leur mandant sera également soumis aux résultats de performance.
Le ministère de de Tutelle appelée à plus de surveillance
De plus, la nouvelle loi précise la mission de chaque directeur, ce qui n’était précisé dans l’ancien texte réglementaire. Avec des précisions sur quant à la cessation des fonctions du directeur, « en cas d’incompétence » entres autres.
Alors que le capital social de la Regideso, de 1.442.000.000 Fbu en 1989, passe désormais à 55.451.361.914 Fbu dans le nouveau décret, ce dernier donne au ministre de tutelle une mission générale de surveillance: « Il peut demander toute justification et tout renseignement sur les activités et les comptes de la Regideso.
L’autre changement majeur est la composition du Conseil d’Administration, composé de neuf membres comme dans l’ancienne loi. Toutefois, le représentant du personnel qui y siégeait, a été remplacé par un représentant des consommateurs industriels désigné par l’Association des industriels du Burundi. En outre, les membres dudit conseil auront désormais droit seulement au perdiem chaque fois qu’ils siégeront alors qu’anciennement, ils bénéficiaient d’autres avantages comme le carburant en cas de déplacement pour assister à leur réunion.