
Intervenant au micro du journaliste Jérôme Niyonzima ce 30/03/2023 (dès la 55ème minute), sur les perspectives de l’économie nationale et du bien-être des Burundais en général, le Président Évariste Ndayishimiye a été clair: « Il ne faut pas dépasser trois enfants par famille. Un ménage qui subvient aux besoins de 8 enfants ne saura jamais se développer autant que celle s’occupant de 3. Attendons seulement le recensement général [prévu en août et septembre 2023] qui nous permettra de savoir la vitesse d’accroissement de la population burundaise. Et il y aura des mesures: est-il logique de continuer à bénéficier de la gratuité des soins de santé, de scolarité, quand on a dépassé la limite du nombre d’enfants?«
Pour ceux qui se cachent derrière le discours religieux, réponse du Président: « Nulle part Dieu n’a dit multipliez-vous pour que vous manquiez de quoi manger! C’est à l’homme d’organiser le monde pour une bonne vie. »
Alors que chaque année, sa population croît d’environ 280.000 personnes, le Burundi qui enregistre 12,3 millions d’habitants en 2020, pourrait voir sa population plus ou moins multipliée par trois d’ici 2050, et entre quatre et huit fois d’ici 2100 selon les variations de l’indice synthétique de fécondité, d’environ 5,18 enfants en moyenne par femme en 2020 (ISTEEBU).
A noter que la démographie galopante constitue jusqu’à maintenant la contrainte majeure aux efforts de développement du Burundi, la croissance économique du pays ne pouvant pas rattraper les besoins de la population: deux burundais sur trois ont moins de 25 ans, tandis que les adolescents et les jeunes âgés de 10 à 24 ans comptent quant à eux pour 34% de la population (2008).
