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Menaces climatiques : une salle de veille pour bientôt

La Plateforme Nationale de Prévention des Risques et de Gestion des catastrophes (PFN-PRGC), soutenue par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), s’apprête à mettre en place un système d’alerte précoce…

L’objectif de cet outil est la lutte contre des catastrophes naturelles récurrentes qui frappe de plein fouet le Burundi depuis des années, provoquant des inondations et glissements de terrain qui ravagent de nombreuses régions, laissant des populations entières dans le désarroi.

Pour mieux y faire face et surmonter les crises qui en découlent, une formation sur la mise en place et l’opérationnalisation de la salle de veille, la communication sur les risques et l’engagement communautaire, à l’endroit de différents partenaires œuvrant dans ce secteur dont les membres de la PFN-PRGC, les agents de la protection civile, réseau nationale de la communication, Agence des Nations-Unies, IFRC et autres, s’est tenue  à Gitega du 25 au 29 novembre 2024. Elle était facilitée par une délégation expérimentée du bureau national de gestion des risques et des catastrophes au Madagascar.

Composante intégrante du système international du système d’alerte précoce pour tous et multirisques, la salle de veille à mettre en place prochainement avec l’appui du PAM aidera entre autre à collecter et communiquer en temps opportun sur les risques climatiques susceptibles de se transformer en catastrophes.

Salle de veille, une sentinelle face aux catastrophes

Col Faly Aritiana Fabien, coordinateur général de projets du bureau national de gestion de risque et de catastrophes à Madagascar venu pour partager son expérience, explique que ce dispositif permet d’analyser les données en temps réel et de prendre des décisions éclairées pour faire face aux menaces imminentes : « Il s’agit d’un outil  essentiel pour alerter les populations à risque et limiter les impacts. »

Abondant dans le même sens, le General de Brigade de Pol Anicet Nibaruta, DG de la protection civil et Président de la PFN-PRGC au Ministère de l’intérieur renchérit : « Cette salle de veille dotée d’équipement adéquat et du personnel qualifié, fonctionnera 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et tachera de produire des rapports journaliers, hebdomadaires, mensuels, semestriels et annuels avec des rapports instantanés ou Flash report. »

En outre, préciseleGeneral de Brigade de Pol Anicet Nibaruta, son opérationnalisation facilitera la prise de décision pour une action rapide et servira de points d’accès aux communications sur les impacts du changement climatique et les actions d’anticipatoires.

La salle de veille n’exclut les risques

Quant à  Col Faly Aritiana Fabien, lorsque chacun adopte une culture du risque  sensible au contexte sans pour autant attendre des alertes d’une salle de veille ou d’autres institutions spécialisées, on arrive à diminuer de manière drastique les impacts potentiels.

Selon lui, la population devrait s’impliquer davantage, veiller à l’identification précoce des lieux en danger. « Suis-je dans une zone inondable, qu’est-ce qui peut m’arriver, ma zone peut- elle être touchée par des éboulements, suis-je exposé aux vents  forts, pas de signes d’alerte dans ma zone, les murs de ma maison s’effritent-ils, l’eau s’infiltre-t-elle », sont entre autres quelques-unes des questions que tout un chacun devrait se poser.  

Par ailleurs, si les risques se matérialisent soudainement, l’expert conseille d’instaurer une communication fluide et rapide afin d’explorer les différentes voies d’action possibles, d’identifier les zones les plus exposées et les individus les plus vulnérables, et de s’assurer que les autorités locales prennent les mesures nécessaires pour faire face à la situation.

Des engagements et souhaits…

Pour le General Anicet Nibaruta, la Plateforme National de Prévention et de Gestion de risques et de catastrophes se charge de saisir l’autorité compétente pour l’affectation à la direction générale pour la protection civile et de la gestion des catastrophes d’un personnel compétent en matière de collecte, d’analyse, de stockage et de diffusion de données. Celles-ci permettront d’aviser les décideurs des menaces naissantes, grandissantes ou imminentes à l’encontre des communautés et ainsi faciliter les efforts de préventions et d’atténuation.

Et d’exhorter  les participants à s’approprier les compétences acquises et devenir ainsi des pionniers de l’alerte précoce au Burundi qui tient compte des groupes vulnérables. Il n’a pas manqué de remercier le Bureau pays du PAM pour son accompagnement à la mise en place d’un système d’alerte précoce pour tous et multirisques au Burundi,  encourageant les medias d’intégrer dans leurs programmes de rédaction la diffusion des prévisions journalières, hebdomadaires et saisonnières météorologiques.

Quant à Serah Kihuha, représentante de la Directrice Pays du  PAM dans cette session, la formation permettra de juguler les  différents chocs, d’alléger la souffrance de la population, et d’atteindre les objectifs de développement du pays car l’intervention de chacun des cadres formés contribuera  progressivement au changement positif de la situation au Burundi.

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