La ville de Ngozi abritait mardi le 28 mai le lancement officiel du programme « Tubehoneza », un projet appuyé par l’Union Européenne à hauteur de 38 millions d’Euros (soit 80 milliards de Fbu) dans 41 communes de 14 provinces du Burundi.
Mis en œuvre par 5 consortiums : 4 agences du système des Nations Unies, 11 ONG internationales, et deux sociétés de la Croix-Rouge sous la supervision du Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage en partenariat avec le ministère en charge de la Santé publique, le programme «Tubehoneza» (Vivons bien), étalé sur une période de 3 ans (2018-2020), s’articule autour de trois grands axes d’intervention, comme l’a annoncé Virginia Villar Arribas, Directrice et Représentante du PAM au Burundi: « Nous allons nous focaliser sur le renforcement durable de la sécurité alimentaire par la mise à disposition des intrants agricoles, le développement d’activités génératrices de revenus, et la réduction des risques dus aux catastrophes, puis en second lieu à l’amélioration de la nutrition des femmes en âge de procréer et des enfants de moins de cinq ans, en particulier, et enfin, le troisième axe vise à préserver le tissu communautaire et renforcer la cohésion sociale. »
Une collaboration pour des meilleurs résultats
Projetant de travailler en franche collaboration avec les intervenants locaux, en particulier, les services techniques de l’Etat, les autorités locales, les organisations de la société civile, les producteurs agricoles et le secteur privé, pour la représentante du PAM, cette collaboration permettra de renforcer les capacités des acteurs locaux et surtout renforcer la résilience des communautés bénéficiaires devant l’impact des aléas climatiques récurrents, de même qu’assurer la pérennité des acquis du programme.
???? Étendu sur 3 ans (2018-2020), le projet compte renforcer la résilience des communautés rurales affectées par l’insécurité alimentaire.
Cible : 41communes réparties en 14 provinces.
Vision : améliorer les conditions de vie de 2,4 millions d'habitants, soit + de 20% de burundais pic.twitter.com/u6gNs9EpU0— Jimbere (@JimbereMag) May 28, 2019
Quelle cible pour quels objectifs ?
«Au niveau de l’Union Européenne, nous prévoyons que le nombre total de bénéficiaires directs représente environ 2,45 millions de personnes soit près de 35% de la population habitant dans les zones d’intervention, en particulier les plus vulnérables. Seules les provinces de Mwaro, Muramvya, Bujumbura dite Mairie, et Kirundo ne figurent pas dans les provinces d’intervention», a révélé Wolfran Vetter, ambassadeur de l’Union Européenne au Burundi. « Ce programme n’est pas non seulement ambitieux, mais aussi très novateur dans l’encadrement des activités prévues, et sans doute, il améliorera les conditions de vie des concernés », a tenu a tenu à souligner le diplomate.