Le public attendait que la présidente du CNO tranche sur la crise qui prévaut au sein de la Febabu (Fédération de basketball du Burundi) depuis quelques mois. Lydia Nsekera, s’est exprimée ce 23 décembre, mettant en cause ce qu’elle appelle les « putschistes ». A leur tour, le camp Sabushimike engage un bras de fer …
La lumière éclate lors d’un point de presse tenu au matin de ce début de la semaine, au siège de la Fédération de football du Burundi (FFB). Lydia Nsekera, présidente du CNO (Comité National Olympique), parle des activités du CNO avec les fédérations sur la gouvernance. La crise au sein de la Febabu refait alors surface. Sans passer du coq à l’âne, elle va mettre en cause Sef Sabushimike et ses alliés.
« Ils ont pris un chemin qui mène à l’impasse. Leur acte est loin d’être louable. Ils ont fait un putch, ce qu’aucun organe de prise de décision ne peut tolérer, ni le CNO, ni le CIO, encore moins le FIBA Afrique ou mondial », s’insurgera-t-elle, avant d’ajouter : « Les manquements reprochés contre Kararuza Augustin et son assemblée générale ne sont pas fondés, car la plupart des activités devraient être exécutées par le ministère de tutelle ».
Elle citera l’exemple de la construction des infrastructures adéquates, l’organisation des tournois internationaux, l’appui et la facilitation des équipes en vue de la participation dans les tournois internationaux, ce qui est, selon Lydia Nsekera, pratiquement impossible pour une fédération qui, rarement peut posséder plus d’1 million de Fbu sur son compte.
A titre de rappel, Augustin Kararuza et son assemblée générale avaient été déclarés déchu par une grande majorité des présidents des associations (12 sur 14) affiliées à la Febabu, via une motion de défiance transmise à la Ministre des Sports, en date du 27 novembre 2019. La réponse leur sera favorable. Le ministère va déloger Kararuza, donnant la présidence par intérim à Sef Sabushimike.
???? Le ministère de la #Culture et des #Sports reconnaît Sef Sabushimike comme président de la Fédération de #basketball amateur du #Burundi (FEBABU), entérinant la motion de défiance destituant Augustin Kararuza, qui était en fonction depuis 2016
— Jimbere (@JimbereMag) December 18, 2019
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Sur ce, Lydia Nsekera mentionnera qu’une erreur monumentale a été faite par les chargés du dossier. « En aucun cas, le ministère n’aurait agi de la sorte. Peut-être que les chargés de l’affaire sont incompétents. La Fiba (Fédération internationale de basketball) ou le CNO ne pourrait pas reconnaitre la présidence qui ne serait issue des élections, quand bien même que le mandat de Kararuza Augustin n’a plus que 3 mois pour expirer. Pourquoi ne pas patienter ? ». Lydia Nsekera va jusqu’à plaider pour des sanctions sévères à l’endroit du conseiller ayant traité le dossier.
Le camp Sabushimike ne compte pas reculer
Contacté, Sef Sabushimike qui est à la tête des opposants d’Augustin Kararuza, fait savoir que Lydia Nsekera a pris position, ce qui ne lui convenait pas. « Le CNO est un organe consultatif. Elle n’aurait pas dû se prononcer, avant toute médiation de sa part. Notre acte est loin d’être hors la loi. Ce sont les mêmes présidents des associations qui lui avaient donné confiance en 2016, qui viennent de lui en retirer. Kararuza Augustin et son assemblée générale ont failli à leurs engagements. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés alors que notre sport fait marche arrière. » S’indigne-t-il, et fait de suite savoir que l’assemblée générale prévue ce 28 décembre aura bel et bien lieu, malgré l’annulation suggérée par Lydia Nsekera, aux risques, dit-elle, d’éventuelles sanctions de la part de la Fiba.
