Alors que ce mardi les championnes nationales du Burundi se préparaient pour livrer leur second match du tournoi, face à l’APR BBC du Rwanda, Les Gazelles ont été pénalisées pour n’avoir pas été accompagnées d’arbitre international et d’un médecin, comme le stipule le règlement au niveau de la Fiba (Fédération Internationale des Associations de Basketball), écopant au passage une amende de 4 000 dollars : 3000 dollars pour l’arbitre, et le reste pour le médecin.
Les questionnements commencent dès leur départ à l’aéroport international Melchior Ndadaye, lorsque les championnes posent en photo, portant des survêtements de la FFB (Fédération de Football du Burundi) ce qui fera réagir le président de l’institution : « Le bureau de la Fédération de Football du Burundi mène des enquêtes pour savoir celui/celle qui a donné les tenues de l’équipe nationale au club Les Gazelles ».
???????? « Le bureau de la @BurundiFF mène des enquêtes pour savoir celui/celle qui a donné les tenues de l’équipe natiobale au club Les Gazelles », vient d’annoncer Reverien Ndikuriyo, président de la fédération
— Jimbere (@JimbereMag) October 21, 2019
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A leur premier match, les Gazelles vont subir une raclette, concédant la première défaite (96-39). Selon les responsables de l’équipe, la rencontre a été disputée dans les conditions les plus déplorables : « On a joué le match après maintes négociations. La Fiba nous a signifiés qu’on ne pourra pas rentrer sur terrain tant qu’on n’aura pas d’arbitre et de médecin. Nous nous sommes longuement justifiés, le match a été stoppé à plus de deux reprises. Les joueuses étaient quelque part démoralisées, d’où la lourde défaite », explique Curie Lyne Muco, présidente de la délégation.
Le président de la Febabu accusé d’en être l’auteur
Au second match, Les Gazelles n’ont pas eu la clémence comme au premier duel. Elles ont été contraintes de plier bagages, la FIBA ayant pris la décision de les suspendre. Contactée, Curie Lyne Muco accuse le président de la Febabu d’en être l’auteur : « Il a appelé à Dar-Es-Salaam pour qu’on ne puisse pas jouer. On allait négocier au niveau de la FIBA pour devoir régler l’affaire après les matchs, mais le président de la fédération a mis toute son énergie pour nous stopper. Au niveau de l’équipe, nous n’avions pas de moyens pour voyager avec un arbitre, et la fédération devrait nous appuyer. Par contre, ils n’ont fait que nous mettre les bâtons dans les roues. »
Répliquant, Kararuza Augustin, président de la Febabu, dans un point de presse tenu ce mercredi, fait savoir que l’équipe Les Gazelles a participé au tournoi en connaissant bel et bien les clauses de la Fiba : « Je leur ai cherché l’ordre de mission qui comprenait 12 joueuses, 2 entraineurs, un arbitre et un médecin. Le président de l’équipe a accepté, et signé la lettre. Quant à la contribution financière de la Febabu, nul ne peut être mieux placé que les clubs pour savoir l’état critique de nos finances. Par ailleurs, la présidence de la république a donné une somme considérable pour que l’équipe puisse participer au tournoi. »
Sur ce, Jean Paul Rukerintore, président du club champion, informe que dans sa lettre de prévision budgétaire confiée à la Febabu et au ministère des Sports, le budget avait été évalué à plus de 11 150 dollars. Or, selon lui, la présidence leur a appuyé sous forme de sponsors, en se chargeant des billets d’avions et une partie du séjour, un appui de 7 500 dollars, ajouté à 1 000 dollars sponsorisés par la BRB. « Pour le reste, on n’a pas eu de financement », regrette Rukerintore.
« Faute de moyens insuffisants, nous avons alors proposé au président de la Febabu de faire une correspondance annulant la participation du club au tournoi. Mais, ce dernier a refusé », conclut-il.
Face au ping-pong que se lancent la Febabu et la direction du club, il en convient que le basketball burundais pourrait refaire une marche en arrière, après deux saisons d’un élan considérable …