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Calendrier vaccinal, un indicateur immunitaire pour chaque enfant

Régnant encore en mystère pour bon nombre de Burundais, le calendrier vaccinal est absent des mille et unes préoccupations de nombreux parents. Pourtant…

Le calendrier vaccinal indique pour chaque vaccin l’âge et le nombre nécessaire d’injections pour la prévention contre les maladies infectieuses. La vaccination débute très tôt dans la vie de l’enfant, dès le premier mois avec le BCG (Bilié de Calmette et Guérin) de la tuberculose. « La mère transmet des anticorps à son nouveau-né mais cette immunité prend fin avec l’accouchement. Ce qui laisse l’enfant très vulnérable » explique Dr Amélie Nijimbere, pédiatre exerçant dans un cabinet de Bujumbura.

« Il est important de suivre le calendrier vaccinal »

En tant qu’être vulnérable, cette nouvelle créature est exposée à des infections et maladies dangereuses: « En le vaccinant, on prévient en même temps les maladies contagieuses et graves de l’enfant car les maladies ciblées par le vaccin tuent »développe la pédiatre. De ces maladies en résultent des conséquences morphologiques pouvant causer un handicap irréversible pour l’enfant: « Prenons par exemple la poliomyélite. Elle tue rarement, mais quand elle donne ses premiers coups, c’est souvent une infirmité irréversible qui en résulte » renchérira-t-elle.

Selon la dernière Enquête Démographique et de Santé menée par l’ISTEBU (2017), l’on considère qu’un enfant hors de danger, lorsqu’il a reçu au moins :

  • Une dose du vaccin BCG qui protège contre la tuberculose,
  • Trois doses de vaccin Pentavalent (DTC, Hib, Hep B) qui protègent contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, Haemophilus influenzae de type b et l’Hépatite B,
  • Trois doses de vaccin contre la poliomyélite,
  • Une dose de vaccin contre la rougeole.

Ainsi, le nourrisson recevra « tous les vaccins prévus dans le pays » visant « des maladies clés » dangereuses à son développement.

Caprices exaspérants

« Le calendrier vaccinal diffère selon les capacités financières des pays. Mais aussi cela dépend de la gravité de la maladie d’un endroit à un autre » indique Dr Nijimbere. « En Afrique, certains vaccins sont donnés plus tôt, notamment celui contre la tuberculose au troisième jour après la naissance, tandis que dans les pays développés, il est injecté à trois ans ».

Dans tous les cas, « il est très important de faire vacciner l’enfant selon ce qui est disponible  sur le territoire national». Avant de mettre en garde ceux/celles qui achètent « les vaccins non disponibles sur notre territoire pour les inoculer aux enfants. La conservation est très importante. Un vaccin mal conservé sera périmé, non parce que la date de péremption a été atteinte, mais par défaut de stockage ».

Le calendrier vaccinal, un simple papier certes pour les adultes, mais garantissant un droit à la santé pour chaque enfant.

Rédigé par Niyo Pe Ngendakumana dans le cadre du stage au sein du Magazine Jimbere comme un ancien du programme « Enfants journalistes » de l’UNICEF Burundi.

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