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COVID-19 : le savon « Bururu » au profit de tous …

Ce matin, l’UNICEF Burundi a signé un contrat de partenariat avec l’entreprise Savonor pour la fabrication et la distribution du savon « Bururu ». Une avancée qui rentre dans le cadre de la campagne du gouvernement « Ndakira, Sinandura kandi Sinanduza » …

« C’est un pas de géant dans la lutte contre la pandémie du coronavirus, et d’autres maladies. L’UNICEF et ses partenaires a travaillé d’arrache-pied pour arriver à la concrétisation de ce projet. Nous voulons que tout burundais ait accès à la meilleure des stratégies de protection et de prévention contre la Covid-19, qui n’est autre que le lavage correct (pendant plus de 20 secondes) des mains, et cela n’était pratiquement pas facile avant l’invention du savon Bururu », l’annonce chaleureuse de Jeremy Hopkins, Représentant de l’UNICEF au Burundi.

150 Fbu, le prix du savon

Comme a tenu à le préciser le Représentant de l’UNICEF au Burundi, le prix du savon a été fixé de façon à le rendre facilement accessible pour la population plus vulnérable, notamment les femmes et les enfants des coins éloignés du pays. « 10 millions de savons de la marque Bururu seront produits chaque mois, au cours des 3 premiers mois de la première phase du programme, au profit d’une population avoisinant 12 millions. L’objectif est de démontrer aux familles du Burundi que le lavage des mains à l’eau propre et au savon permet efficacement de garder la famille en bonne santé, plus particulièrement les enfants. »

Allant dans le même sens, Mathias Kuntze, ADG de Savonor, indique que le prix de ce savon réduit à moitié du prix normal va faciliter toute la population burundaise d’en bénéficier, et fait également savoir qu’il est strictement interdit que le produit soit exporté. « C’est uniquement pour la protection et le bien-être de la population burundaise que tous ces efforts sont conjugués. Avec 219 cas officiellement confirmés de Covid-19 jusqu’au 08 juillet, le Burundi a le plus faible nombre de cas confirmés en Afrique de l’Est. Cependant, avec une forte densité de population et un système de santé fragile, les mesures de prévention sont essentielles pour arrêter la propagation de la pandémie. »

De son côté, Eunice Reddick, ambassadrice des Etats Unis au Burundi, a fait savoir que le gouvernement américain s’est engagé à financer plus de 5,5 millions de $ au Burundi pour prévenir et combattre les épidémies comme la Covid-19, et d’autres maladies liées aux mauvaises conditions d’hygiène.

Et d’ajouter qu’une somme de 1,5 millions de $, en provenance du Département américain en charge de l’assistance contre les catastrophes naturelles vient d’être octroyé au Burundi, pour améliorer les conditions d’hygiène des populations plus vulnérables.

Eunice Reddick, Ambassadrice des Etats-Unis au Burundi en compagnie de Jeremy Hopkins, Representant de l’UNICEF au Burundi

La production à la chaine bien assurée

Une visite guidée sur le site de fabrication du savon « Bururu » a permis aux visiteurs de se rendre compte de sa production : de nombreuses machines installées dans le hall de l’usine et des ouvriers qui assurent le travail à la chaine, de la production à l’empaquetage. « Nous travaillons 24h sur 24. Les ouvriers sont scindés en 3 shifts, pour assurer les relèves. Nous avons autour de 48 travailleurs qui assurent la production. En cas de panne des machines, des mécaniciens sont toujours présents pour en assurer les réparations et les dépannages », explique Jérémie Ntakarutimana, chef d’équipe opérateur au Savonor.

Ainsi, selon le patron de l’industrie, tous les ingrédients sont réunis pour assurer une meilleure production, ce qui réjouit amplement Immaculée Ndabaneze, Ministre du Commerce, qui a indiqué que le gouvernement du Burundi va assurer un suivi de rigueur pour que toute la population bénéficie du savon Bururu, et soit également sensibilisée sur son apport. 

Signalons qu’au niveau financier, la Banque Mondiale a contribué à hauteur de 1,6 millions $, l’USAID et le Fond d’urgence des Nations Unies, y injectant chacun 500.000 $.

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