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Aimé Mugisha, le geek de Kirundo

Il n’est pas donné à tout le monde d’être un as du clavier. C’est pourtant le cas pour Aimé passionné d’informatique dès son plus jeune âge. La simple raison : « Dans toute la commune, personne n’était capable de réparer un ordinateur. Alors j’ai pris mes responsabilités », explique-t-il, le sourire aux lèvres. Il est natif de la colline Runanira, commune et province Kirundo

« Les quelques détenteurs de machines devaient se déplacer à Ngozi (une province voisine, Ndlr) pour trouver de l’aide. Ma décision a alors été de tout apprendre, des différentes parties de l’ordinateur, à l’informatique, l’internet… afin de résoudre tous ces problèmes sans solutions dans ma communauté », se rappelle le jeune entrepreneur de 30ans. 

Les Débuts … 

Diplôme en poche, il faut commencer par quelque part. Il décide de se lancer dans la maintenance. Mais là aussi, il se pose la question du matériel. Avec un capital de 350.000 Fbu gagnés grâce aux petits jobs, il s’achète son premier ordinateur. C’est le début des activités. Tout en réparant les ordinateurs des clients, Aimé, avec son ami et associé, profitent du temps libre pour apprendre le « coding». 

Entre-temps, la maintenance et autres réparations leur font gagner autour de 700.000 Fbu par mois. 

Par après, ils commencent à créer des logiciels et des applications. La clientèle afflue. Il donne l’exemple d’un logiciel pour la gestion d’une pharmacie vendu à 400.000 Fbu, ou encore un autre utilisé pour coordonner les activités d’une coopérative a Kirundo cédé, à 2 millions Fbu, etc. 

Malgré le succès, le capital reste un problème crucial. Pour garder le cap de la perfection dans ce domaine, l’apprentissage continu est une nécessité. Il s’agit d’apprendre via l’Internet, des pairs dans le domaine, ce qui demande des moyens conséquents. Encore faut-il avoir une adresse physique, des employés pour assurer un service de qualité tous les jours, etc. 

Des projets en vue 

Mugisha et son ami comptent ouvrir un magasin informatique d’une valeur de 17 millions de Fbu où les clients pourront acheter des ordinateurs, trouver des services de maintenance et réparation, etc. L’autre objectif : former d’autres jeunes qui ont envie d’apprendre le métier. 

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