Vendredi, 16 octobre, l’ActionAid International Burundi, en collaboration avec Activista, son mouvement des jeunes, procédait au lancement officiel de la première édition du YWLS (Young Women’s Leadership Summit). Que nous réserve ce nouveau cadre d’échange et de promotion du « Leadership Féminin » pour jeunes filles et femmes ?
15h, à l’hôtel Royale Palace. Des jeunes filles issues des différentes organisations, les membres de l’Activista, les femmes cadres de l’Union Africaine, consultantes, l’ActionAid International Burundi, le Ministère de la Solidarité Nationale, …. Un bon monde pour ce rendez-vous organisé en marge de la célébration de la Journée internationale de la fille. Un fait à souligner : dans cette activité, une singulière curiosité remarquée des participants.
YWLS, cadre national d’échange et de promotion du « Leadership Féminin »
A travers le discours d’Alimama Barrow, Représentant de l’ActionAid International Burundi, l’utilité du YWLS a été on ne peut plus est claire. « C’est un cadre qui aura pour mission de renforcer le réveil de la conscience et la participation des jeunes filles au rôle de leadership et de lutte contre la violation de leurs droits, en éliminant les barrières sociales et économiques qui freinent leur épanouissement. »
Par ailleurs, le YWLS est une opportunité pour la valorisation des réalisations des femmes. Et pour y arriver, 3 thèmes ont été méticuleusement choisis pour composer cette première édition : lutter pour la réforme des systèmes et des politiques qui soutiennent et renforcent l’inégalité entre sexes, le networking pour réaliser le succès en élargissant les réseaux des filles leaders, et enfin, la confiance s’apprend en créant des programmes et des occasions pour le développement d’un comportement confiant.
Dans un pays comme le Burundi où 55% des femmes sont analphabètes et moins de 25% de femmes fréquentent les écoles techniques dans les milieux ruraux, les filles espèrent beaucoup du YWLS. Pour Lys Esther Karikumutima, membre du mouvement Activista, sans doute les femmes peuvent exceller dans les fonctions de leadership tout comme les hommes et le YWLS serait un cadre pour une meilleure connaissance et une prise de conscience des droits des femmes et de l’égalité des sexes. Mais aussi un cadre pour rassembler et motiver les femmes à participer et assumer efficacement les rôles et les postes de leadership afin de prendre le devant dans la lutte contre la violation de leurs droits ainsi qu’à remettre en question toute entrave à leur essor.
Comment arriver au changement ?
L’exposé Pr Christine Mbonyingingo, consultante sur « Le leadership des filles affirmé pour une nation forte » donnait déjà un avant-gout de la richesse des discussions de la prochaine session. Pour le Pr Mbonyingingo, le leadership est un don inné, mais qui doit être développé. Malheureusement, pour la femme burundaise, certaines réalités de la société rendent presque impossible la mission.
En s’inspirant de son vécu, elle n’a pas manqué de confier quelques attributs indispensables pour un leader, bien évidemment, la prise de parole pour s’exprimer et plaider en faveur des siens, cultiver le savoir en visant l’excellence, développer une éthique irréprochable, et en particulier, maîtriser la connaissance parfaite de la loi, ou plaider pour la réforme des lois existantes mal figées, parce que des fois, les droits des femmes sont bafoués par ignorance.
En attendant la prochaine session du YWLS, on vous laisse méditer ses mots du Pr Mbonyingingo. « La lutte pour le respect des droits de la femme n’est pas un combat mais un processus. »