Pour sa vingtième édition, le club prône la décentralisation de ce jeu « intellectuel » dans toutes les provinces du pays. Un projet ambitieux afin de démontrer que le jeu n’est pas seulement destiné aux petits doués des bonnes écoles réservées à l’élite de Bujumbura …
Franck Nziza, président du Club de Génies en Herbes, précise les grands projets pour l’exercice 2020. « A côté du championnat classique interscolaire lancé ce vendredi (7 février 2020), on va aussi organiser, en partenariat avec la Délégation de l’Union européenne au Burundi et l’IFB, la 3ème édition de la compétition interuniversitaire qui devient également un rendez-vous régulier. On compte aussi travailler avec l’OBR sur une compétition dont le thème principal sera le civisme fiscal ».
Mais, un hic. « En outre, c’est l’occasion d’inviter d’autres organisations à venir se joindre à nous, étant donné que l’un des principaux défis que nous avons est justement, le manque de fonds. On recourt à l’autofinancement en faisant payer l’entrée lors des duels mais les recettes servent aussi à payer prix des gagnants. Nous nous adressons à des sponsors qui ne répondent pas toujours favorablement à notre appel ».
???? Le Club de Génies en Herbe en partenariat avec @Ifburundi et @UEauBurundi lance la 3ème édition de la compétition interuniversitaire du 02 au 08 mars 2020.
— Jimbere (@JimbereMag) February 13, 2020
Inscriptions en ligne ▶ https://t.co/xmgxNTDXpM
Date limite: 20/02/2020, à 18h #Burundi #youth pic.twitter.com/xNQKVGcEGA
« La culture générale doit être vulgarisée au Burundi »
« L’extension dans d’autres provinces, c’est notre vœu le plus cher. Vu que les gens n’ont pas encore compris toute l’importance du jeu. Nous voulons que le club soit un phénomène de société, et que comme beaucoup nous le reprochent, ça ne représente plus une compétition limitée à une certaine élite », indique le président du Club avant d’insister sur la plus-value du jeu ː « C’est une valeur ajoutée à la formation proposée par l’école, tout ce qu’on a besoin dans la vie courante, ainsi que dans notre carrière professionnelle. Ce jeu est destiné à ancrer dans l’esprit des jeunes l’ambition de toujours viser l’excellence et de leur inculquer le goût de la recherche ».
Fleury David Nziza, meilleur marqueur de l’édition passée, abonde dans le même sens ː « Je ne crois pas que les gens appréhendent bien l’importance du Club de Génies en Herbes. C’est un jeu qui t’apporte un plus en connaissances dans une ambiance décontractée, confortable et cool plutôt que le registre rigoureux et stressant de l’école. Ça permet aussi d’avoir des notions qui peuvent se révéler utiles dans les cours, mais aussi dans la vie. »
Il déplore néanmoins le niveau du club qui tend à baisser. Avis qui n’est pas du tout partagé par Nziza. « Bien qu’il soit assez tôt pour faire une appréciation, le niveau est satisfaisant dans les premiers matchs. Et étant donné que les élèves ont désormais cette chance d’avoir accès à des outils de recherche plus améliorés, a contrario, ils peuvent mieux faire. Cela cadre d’ailleurs avec notre devise : Toujours viser l’excellence ».