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Publi-Reportage

Société civile et gouvernement : une table ronde de redynamisation du partenariat

C’est autour du thème : « Partenariat innovant pour le développement durable au Burundi » que le consortium composé par Care International Burundi, Reja Burundi et ActionAid organisait, en date du 10 et 11 février 2021, à Kiriri Garden une table ronde appuyée par la délégation de l’union européenne au Burundi.

Un parterre d’acteurs de la société civile burundaise, le Ministère de l’Intérieur du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique, autres ministères sectoriels et ONGs s’étaient donné rendez-vous à Kiriri Garden pour cette table ronde qui s’inscrit dans la droite ligne du Plan National de Développement.

Les objectifs de la table ronde tels que formulés par le consortium des organisateurs étaient de renforcer le dialogue et la collaboration entre les acteurs de développement (Organisations de la société civile, autorités publiques et monde de la recherche et le secteur privé) pour la réussite des politiques publiques. En outre, la table ronde visait le partage des expériences en matière de partenariat entre la société civile, le monde de la recherche ainsi que des ministères techniques afin de générer de nouvelles idées pour des collaborations innovantes.

Rappelant le rôle d’avant-garde et de moteur au développement du pays qu’incarne la société civile, dans son mot d’accueil, Juvénal Afurika, Directeur-pays de Care International au Burundi a indiqué que de tels espaces multi-acteurs et multisectoriels constituent un apport considérable au Plan National du Développement, ce qui fonde son espérance que la table ronde constitue une première d’une série à venir et d’exprimer la joie du consortium hôte ravi de cette bonne synergie d’efforts qui, pour eux, va permettre de mettre ensemble des expériences, des profils diversifiées et pratiques au profit de la société civile, contribuant du coup, au processus de la bonne gouvernance au Burundi.

Une situation de collaboration mitigée et l’efficacité de l’action de la société civile questionnée

Au cours de la table ronde, une question est revenue à plusieurs reprises et surtout pas la moindre, celle de la part des organisations de la société civile dans le développement du Burundi et la réussite des politiques publiques ?

D’après Salvator Nizigiyimana, Directeur General en charge de la coordination des ONGs et la promotion des libertés publiques au Ministère de l’intérieur, seuls 29% des organisations de la société civile participent dans l’élaboration des politiques publiques. A titre d’information, plus de 8000 organisations de la société civile sont enregistrées au Ministère de l’intérieur mais seulement 400 sont actives sur terrain fait savoir Christophe Nyabenda, Directeur chargé des affaires administratives, juridiques et politiques au Ministère de l’Intérieur du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique. Pour Monsieur Nyabenda, l’heure est alors à l’urgence pour renforcer la collaboration entre la société civile et le gouvernement pour la réussite des politiques publiques et ainsi rendre effective l’action de celles-ci au profit du développement socio-économique de la population burundaise.

Différents intervenants ont insisté sur la nécessite d’améliorer la collaboration entre les organisations de la société civile, le gouvernement, le secteur privé et surtout l’implication du monde de la recherche pour une prise de décisions éclairée, basée sur des évidences mais qui permet aussi l’adéquation des objectifs poursuivis par les organisations de la société civile aux priorités nationales.

Selon Salvator Niyizigama, cela implique un travail de cartographie des organisations de la société civile étant donné le fait que la plupart de celles-ci sont souvent concentrées dans certaines localités, urbaines. La création d’un cadre d’échange et de dialogue permanent multisectoriel pour l’analyse des problèmes et la co-création dans l’arrêt des stratégies a été aussi recommandée.

L’union européenne se réjouit de la table ronde et se tient toujours prête à appuyer la société civile burundaise

Selon Massimo Scalorbi, chef de la coopération de l’union européenne au Burundi, l’institution qu’il représente est confiante quant à l’importance de la table ronde. Dans un contexte aussi mitigé sur le plan de la collaboration, celui-ci espère que la table ronde permettra de démarrer un dialogue constructif. Et de rappeler que les organisations de la société civile sont incontournables dans le développement du Burundi et leur partenariat avec le pouvoir public, indispensable.

C’est pourquoi, souligne Arnold Jacques, qui a représenté la coopération de l’union européenne au Burundi dans les activités de la deuxième journée de la table ronde, l’Union européenne prévoit une aide non seulement au Gouvernement du Burundi dans le cadre de la coopération bilatérale mais aussi directement à la société civile car jouant le rôle d’interface entre la population et le gouvernement.

Clôturant les activités de cette table ronde, Christophe Nyabenda, Directeur chargé des affaires administratives, juridiques et politiques apprécie l’approche innovante d’impliquer le monde de la recherche et de recommander des appuis concrètes et substantielles aux organisations de la société civile de la part du consortium hôte.

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