Au Burundi, l’offre énergétique actuellement disponible, de sources hydroélectriques ou thermiques est un peu plus de 75MW, pour une demande maximale de 65MW. Les projets en cours pour accroître l’électricité totalisent plus de 200MW en 2027.
Le rapport annuel de la Regideso de 2018 montre que le courant électrique provient des 12 centrales avec une capacité de 78.7MW, y compris celles en provenance de la RD Congo. En première place vient la centrale hydroélectrique de Rwegura, qui puise ses eaux dans les rivières Gitenge et Mwokora. Elle produit 18MW. Vient ensuite la centrale de Mugere de Rumonge avec ses 8MW.
D’autres centrales contribuent également dans l’alimentation du réseau national, avec une ampleur moindre. On peut citer Nyemanga (2,8MW), Ruvyironza (1,5MW), Gikonge (1MW), Kayenzi (0,8MW), Buhiga (0,470MW), Nyamyotsi (0,3 MW) et Marangara (0,28MW).
A ce parc s’ajoutent les centrales congolaises dont Ruzizi II (36MW) et Ruzizi I (28,2MW), qui transfèrent le tiers de leur production vers le Burundi, en plus des 30MW produites par la centrale thermique qui marche au carburant.
Les projets en cours de constructions…
L’ambition d’industrialisation du Burundi selon le PND pousse le gouvernement à entreprendre des projets qui augmentent l’offre énergétique. Ainsi, à Mubuga en province de Gitega, la capitale politique du Burundi, une centrale solaire photovoltaïque de 7,5MW est en cours d’installation (lire page). Ce projet, mis en œuvre par Voltalia Portugal, se clôture en 2021. L’autre grand projet hydroélectrique, c’est la centrale de Jiji-Mulembwe avec 49.5MW, en cours d’exécution également.
Côté régional, la production venant de la centrale hydroélectrique Rusumo Falls sera partagée par trois pays à savoir la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi. Chaque pays bénéficiera de 26MW, dont il se chargera le transport, des chutes sur le fleuve Kagera à la frontière rwando-tanzanienne et au réseau local.
Dans cette optique, les postes de transformation de Zege à Gitega et Muyinga sont en train d’être construites pour recevoir ce courant en passant par des lignes hautes tensions. Les travaux prendront fin en 2022. D’autres projets en cours sont Ruzibazi avec 15MW (fin 2022), Kabu 16 de 20MW (fin 2023) et Mpanda de 10.2MW. En 2019, les travaux de cette dernière ont été interrompus. Mais la Regideso rassure que d’ici 2023, la centrale sera prêtre à fonctionner.
Bientôt, le projet Ruzizi III lancera une centrale du Congo qui produira 76.6MW dont une partie ira au Burundi. « Cela renforcera l’interconnexion électrique régionale. Le Burundi faisant partie de l’East Africa Powerpull, grâce à cette liaison, il pourra vendre et acheter la production électrique en excès », se réjouit le Directeur de l’électricité à la Regideso.