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La multiplication des usines, une solution palliative aux défis de la filière thé au Burundi

Du 20 au 22 juillet 2022, l’hôtel Club du Lac Tanganyika abritait la 5e édition de la Convention-Exposition du Thé Africain. Les acteurs de la filière thé, provenant de 11 pays, ont analysé ensemble les stratégies d’améliorer la qualité du thé de l’Afrique de l’Est, augmenter sa production et revoir son prix.

Pour Déo Guide Rurema, Ministre l’Agriculture burundais, cet événement est une belle occasion de présenter l’Afrique comme un acteur mondial de l’industrie du thé. « Les participants vont profiter du partage de la technologie de pointe, du leadership des experts internationaux et d’une clientèle élargie. » a-t-il fait savoir. Les investisseurs burundais en ont donc profité pour négocier des conventions de collaboration avec leurs collègues venant d’ailleurs. En outre, ils ont échangé sur les possibilités d’investissements et d’échange des produits et équipements dans le but de favoriser le développement des relations économiques entre leurs pays respectifs.

Selon Arthur D. Sewe, Président de l’Association de commerce du thé en Afrique de l’Est (EATTA), l’industrie du thé continue à progresser comparativement aux autres cultures du secteur agricole en Afrique. Sewe a expliqué qu’elle joue un rôle très important dans la croissance économique dans les régions orientale et centrale de l’Afrique. D’après toujours le Président de l’EATTA, le thé soutient d’une manière directe, 1 million de ménages au niveau africain et contribue aussi à l’influence forestière.

Le Directeur Général de l’OTB, Déogratias Nduwimana fait savoir qu’ au Burundi, parmi les cultures industrielles, le thé vient en deuxième position derrière le café. Environ 12.000 tonnes de thé sont produites annuellement au Burundi.  Selon,Déo Guide Rurema, il fait entrer 20% de devises dans le trésor public et fait vivre plus de 52.000 ménages. Dans sa politique d’extension de la culture du thé, le gouvernement du Burundi a octroyé 350 ha de terres aux théiculteurs :200 ha à Matana en province de Bururi et 150 ha à Mabayi en province Cibitoke. 

Le manque d’usines, un défi à relever

Emmanuel Ndayiziga, Directeur commercial de l’OTB, signale que le thé burundais occupe la 2e place en termes de qualité en Afrique. « C’est grâce aux nouvelles technologies culturales, à l’appui technique et financier aux coopératives, au renouvellement des équipements, à la réhabilitation des infrastructures d’usinages, à la promotion des privés dans ce domaine que nous avons le thé de qualité » explique t- il.

Au Burundi, il n’existe que cinq usines de l’OTB et deux autres des investisseurs privés. « Le peu des usines existantes dans la filière thé serait la cause de la faible production. », déplore Emmanuel Ndayiziga. Pour contrer ce défi, il affirme que l’OTB est en train de construire la sixième usine à Matana pour augmenter la production nationale du thé jusqu’à plus de 20.000 tonnes par an.

Ce cadre de l’OTB lance un appel vibrant à l’endroit des acteurs privés d’investir dans la filière thé. « Plus il y’a beaucoup d’investisseurs, plus il y a de la compétitivité en quantité et en qualité et par conséquent une bonne rémunération auprès des agriculteurs. » insiste-t-il. Il les interpelle de ne pas seulement venir pour acheter la récolte des agriculteurs, mais plutôt de s’y intégrer en valorisant l’agriculture du thé au Burundi.

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