Des associés se plaignent de rencontrer souvent des contraintes au sein de leurs coopératives. L’émission « Umunoni » de ce 12 mai 2022 à l’hôtel le Paradis en province Kayanza, organisée par la Benevolencija Grands Lacs et diffusée en synergie avec 10 médias burundais, était un moment d’échanges et de pistes de solutions.
Quelques écueils
« Nous savons, nous tous, que le nombre minimum des membres est de 10. Mais, la loi devrait aussi fixer le nombre maximal des membres d’une coopérative sinon on se retrouverait face à une institution difficile à gérer » avait suggéré le Professeur d’université et expert en économie, Jean Prosper Niyoboke lors du débat « Umunoni » du mois de mai. Ses interventions se sont focalisées autour de la structuration d’une coopérative comme centre d’entraide mutuelle avec un but économique commun. Pour lui, la plupart des entrepreneurs burundais membres des coopératives oublient de prendre en compte le volet commercial d’où la naissance du conflit dû à l’appropriation du patrimoine de la coopération par une partie de ses membres.
Quelles pistes de solution ?
En cas de conflit, le conseiller juridique en province de Kayanza, Jean Marie Vianney Ndayishimiye a souligné que « les membres d’une coopérative peuvent s’adresser aux commissaires aux comptes qui, à leur tour peuvent faire recours à la loi pour gérer tout type de conflit non réglé à l’amiable ».
Aussi, l’administration locale et l’agence nationale de promotion et de régulation des sociétés coopératives-ANACOOP ne cesse d’accompagner les coopératives en vertu de la loi n° 1/12 du 28 juin 2017 régissant les coopératives au Burundi pour leur assurer prévention de conflits.
Opportunité de réussite
Pour le promoteur de la coopérative Turashoboye de Kayanza de production des chaussures et des sacs en cuir TOYI Vincent, le mouvement d’investissement participatif est une meilleure opportunité pour sortir du chômage qui frappe à plein fouet la jeunesse burundaise « Aujourd’hui, nous sommes une trentaine de jeunes dans la coopérative. Ensemble, nous avons réuni le capital nécessaire pour produire plus. Ainsi, nous avons créé notre propre emploi »
La commune Butaganzwa de Kayanza, illustre bien également l’image d’une commune qui profite à suffisance de l’investissement local. Janvière Kanyana, l’administratrice de cette commune, en témoigne par l’organisation des séances de mobilisation et de sensibilisation de la population à intégrer le mouvement coopératif grâce à l’appui indéfectible de l’administration locale.
« J’invite mes collègues administrateurs à suivre l’exemple car il existe des projets dépassant la capacité d‘une seule coopérative mais qui peuvent être mis à l’œuvre grâce à l’association de plusieurs coopératives. Il vous appartient donc de guider vos subalternes » a-t-elle conclu.